L'équipe de France de volley-ball s'est qualifiée pour la finale du Championnat d'Europe après avoir écarté la Russie à Izmir, en Turquie. Les Bleus rencontreront la Pologne dimanche pour le titre.
AFP - Les volleyeurs français se sont qualifiés pour la finale du Championnat d'Europe en réussissant l'exploit de battre la Russie 3 à 2 (25-18, 25-22, 25-27, 15-25, 17-15), samedi à Izmir.
Les Bleus affronteront la Pologne, dimanche en finale, pour tenter de devenir champion d'Europe pour la première fois de leur histoire.
La France est déjà montée cinq fois sur le podium continental, la dernière en 2003, où elle avait échoué en finale contre l'Italie.
Les Tricolores avaient prévenu qu'ils devraient réussir le match parfait pour battre les Russes, super favoris, et c'est à peu de chose près ce qu'ils ont fait.
Après quelques échanges, ils sont entrés dans un état d'euphorie qui leur a permis de mener 2 manches à 0.
Les balles ne tombaient plus à terre tellement les Français semblaient deviner la trajectoire des attaques russes. Au filet, ils rendaient fous les grands gabarits adversaires en alternant parfaitement les feintes (Guillaume Samica, Stéphane Antiga) et les frappes puissantes (Antonin Rouzier).
L'équipe vice-championne d'Europe et médaillée de bronze aux derniers jeux Olympiques, déstabilisée en réception, a eu beau faire entrer tous ses remplaçants, rien ne semblait pouvoir entamer la domination tricolore.
Quand le bras de fer de la fin du troisième set (de 17-17 à 25-25) a tourné en faveur des Russes sur un contre d'Alexandre Kossarev sur Romain Vadeleux, on a cru que le match allait prendre une tournure plus conforme à la hiérarchie.
Les Russes ont effectivement pris le dessus dans le domaine du service et de la réception et fait primer leur très nette supériorité physique pour revenir à égalité.
Tout est possible
Mais contre toute attente, les Français ont réussi à faire remonter l'adrénaline pour conclure dans le tie-break après avoir été mené 13 à 9 face à des Russes pétrifiés. Un retournement de situation incroyable.
Ce résultat est une divine surprise car l'équipe de France était arrivée en Turquie sans trop savoir à quoi s'attendre. L'été avait été mitigé, avec une qualification pour le Mondial-2010, mais une Ligue mondiale ratée.
Surtout, le groupe avait été privé de ses deux passeurs habituels, Pierre Pujol (blessure) et Loïc Le Marrec (retraite). Mais il a trouvé mieux qu'un remplaçant avec Yannick Bazin, auteur d'une performance inespérée compte tenu du temps de préparation ultra court dont il a disposé pour trouver les bons réglages avec ses attaquants.
Les Bleus sont montés en puissance au fur et à mesure de la compétition en enchaînant six victoires d'affilée, notamment face à l'Allemagne et à la Grèce, après une défaite initiale face à leur futur adversaire pour le titre.
Tout semble possible en finale à cette équipe que plus rien n'arrête. Bien sûr les Polonais ont battu la France lors du premier match de l'Euro, mais l'équipe de Philippe Blain n'était alors que l'esquisse du groupe conquérant de la phase finale.
Les Tricolores n'avaient déjà pas été ridicules (3-1) dans le premier affrontement et depuis les Polonais, qui retrouvent la finale 26 ans après leur dernière apparition à ce niveau, ont été accrochés par des équipes moins fortes que la France, comme l'Espagne et la Slovaquie.
En revanche en demi-finale, la Pologne a été impressionnante face à Bulgarie, balayée 3 à 0, un résultat presque aussi surprenant que le succès français face à la Russie. Elle s'appuie notamment sur un jeune attaquant de 21 ans, Bartosz Kurek, qui est la révélation du tournoi.