Dans la presse, ce mercredi 11 septembre, les réactions au limogeage, aux Etats-Unis, du conseiller national à la sécurité de Donald Trump, John Bolton. L’histoire d’une jeune Iranienne, qui s’est immolée par le feu la semaine dernière, après s’être fait arrêter, l’année passée, en tentant d’entrer dans un stade. Et les nouveaux visages de la Commission européenne.
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Dans la presse, les réactions au limogeage, hier, du conseiller national à la sécurité de Donald Trump, John Bolton.
Signe de l’importance du personnage, la nouvelle de son départ fait la Une de nombreux quotidiens dans le monde, notamment du Irish Times, qui évoque «l’absence de victoire majeure de l’Administration Trump en matière de politique internationale depuis 2017» - une lacune probablement à l’origine du limogeage de John Bolton. «Trump renvoie son conseiller à la sécurité nationale»: The Independent fait état des «divergences fortes» entre John Bolton et le président américain, en particulier sur les discussions secrètes engagées avec les Taliban, auxquelles John Bolton était opposé. Ce dossier aurait finalement coûté son poste au conseiller, présenté par le quotidien allemand Der Tagesspiegel comme un partisan de la ligne dure vis-à-vis des Taliban mais aussi de l’Iran, et de la Corée du nord.
«Bon débarras»: le moins que l’on puisse dire, c’est que la presse américaine ne regrette pas le départ de John Bolton, Slate allant jusqu’à saluer, une fois n’est pas coutume, «la décision intelligente» de Donald Trump de se séparer de son conseiller, «le pire conseiller à la sécurité de l’histoire de la Maison-Blanche». «Bolton est sorti du jeu, ce qui prouve que la loyauté aveugle envers les personnages narcissiques ne donne jamais de résultat», réagit The Washington Post. «John Bolton n’aurait jamais dû rejoindre cette Administration dirigée par un président qui est un menteur pathologique, ouvertement corrompu, compréhensif envers les dictateurs, et étrangement redevable à Vladimir Poutine», assène le journal. «Comme tant d’autres, sa faim de pouvoir insatiable et sa présomption, son ambition de faire plier le président Trump à ses volontés ont eu raison de John Bolton», conclut le quotidien. Exit, donc, le conseiller Bolton - un de plus. Et si Donald Trump ne comptait en réalité que sur lui-même, pour élaborer sa politique? A voir avec le dessin de Jim Morin, qui le montre tout seul, entouré de miroirs renvoyant son propre reflet: «J’ai finalement mis en place une équipe de conseillers à laquelle je peux faire confiance». Un dessin publié sur Twitter.
La presse américaine revient aussi sur l’immolation par le feu, la semaine dernière, d’une jeune Iranienne de 29 ans. D’après The New York Times, Sahar Khodayari avait été arrêtée l’année dernière, pour avoir tenté d’entrer dans un stade déguisée en homme. Elle voulait, disait-elle, assister à un match de son équipe favorite, le Esteghlal FC de Téhéran, ce qui est strictement interdit aux femmes, en Iran - la photo illustrant le récit du NYT montrant des Iraniennes dans un stade étant une exception, puisqu’il s’agit de supportrices appartenant pour la plupart aux familles des joueurs, autorisées à assister à un match entre l'Iran et la Bolivie au stade Azadi de Téhéran en 2018. Surnommée «la fille bleue», en référence aux couleurs de son équipe préférée, Sahar Khodayari s’est immolée par le feu, la semaine dernière, devant un tribunal de la capitale, après avoir entendu dire qu’elle allait passer six mois en prison. Ce drame suscite l’émoi sur les réseaux sociaux, où des appels ont été lancés à la FIFA pour bannir l’Iran des compétitions internationales et aux fans, pour boycotter les matchs en Iran - c’est ce que demande notamment le footballeur iranien Ali Karimi, qui a appelé ses 4,5 millions d’abonnés à boycotter les stades jusqu’à nouvel ordre. «Les femmes de notre terre sont meilleures que les hommes », a-t-il écrit sur son compte Instagram. La vice-présidente iranienne a adressé une lettre au chef du pouvoir judiciaire, pour lui demander d’ouvrir une enquête.
Enfin un mot, avant de nous dire à demain, de la nouvelle Commission européenne, dont les membres devront être approuvée par le Parlement, avant de prendre leurs fonctions le 1er novembre. Dirigée par l’Allemande Ursula von der Leyen, cette nouvelle équipe est composée de 13 femmes et 14 hommes, dont trois ont été désignés vice-présidents exécutifs, selon Le Monde: le Néerlandais Frans Timmermans, chargé de l’environnement, la Danoise Margrethe Vestager au numérique, et le Letton Vladis Dombrovskis à l’économie. «Ursula von der Leyen promet une Europe verte, high tech, et ambitieuse sur la scène mondiale»: selon Les Echos, la nouvelle présidente de la Commission fait «le pari d’une Europe puissance», «flexible, moderne et agile».
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