Les députés britanniques ont voté une loi mercredi pour empêcher une sortie sans accord de l'Union européenne. Ils ont aussi rejeté une motion déposée par le Premier ministre Boris Johnson pour organiser des élections anticipées le 15 octobre.
La saga du Brexit continue. La Chambre des communes a refusé, mercredi 4 septembre, d'autoriser le Premier ministre britannique Boris Johnson à organiser des élections législatives anticipées au Royaume-Uni le 15 octobre.
Auparavant, les députés avaient fait dérailler ses plans de sortir de l'Union européenne le 31 octobre, avec ou sans accord avec Bruxelles, en votant à une majorité de 28 voix une proposition de loi le contraignant à demander un report de trois mois du Brexit, sauf si un accord de sortie est conclu.
Le Labour et d'autres formations de l'opposition ne sont pas hostiles par principe à la tenue de nouvelles élections législatives, mais ils souhaitent d’abord que leur proposition contre un divorce sans accord soit adoptée, promulguée et inscrite formellement dans la loi.
"Il ne pense pas pouvoir gagner"
Boris Johnson a affirmé que Jeremy Corbyn était "le premier chef de l'opposition dans l'histoire démocratique de notre pays à refuser de participer à une élection". "La conclusion que je tire est qu'il ne pense pas pouvoir gagner", a-t-il raillé.
La proposition de loi doit maintenant être examinée jeudi à la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement, qui n'aura que quelques jours pour l'approuver, puisque Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement la semaine prochaine pour cinq semaines. Toute demande de délai devra encore être approuvée à l'unanimité des 27 autres États membres de l'UE.
Avec AFP et Reuters
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