A la Une de la presse, ce lundi 3 septembre, l’ouverture, aujourd’hui en France, du "Grenelle" contre les violences conjugales. La poursuite des discussions, à Paris, sur le nucléaire iranien. De nouvelles menaces signées Boris Johnson. Et un bel hommage aux enseignants, qui ont fait leur rentrée des classes hier.
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A la Une de la presse, ce matin, l’ouverture, aujourd’hui, en France, du «Grenelle» des violences conjugales - une mobilisation pour lutter contre le fléau des féminicides.
A cette occasion, Libération rappelle «l’urgence» de cette lutte et assène un chiffre : 100 femmes sont mortes en France depuis le début de l’année, sous les coups de leur compagnon. 100 victimes d’une violence encore trop souvent accueillie dans «l’indifférence », selon Libé, qui estime qu’«il faut surtout éduquer les hommes. Qu’ils soient fils, frères, oncles ou pères», car «sans eux, rien ne bougera». La lutte contre les violences conjugales est une «question de vie ou de mort», alerte 20 Minutes, qui a retenu pour sa Une une photo prise lors d’une manifestation pour dénoncer les féminicides, dimanche dernier à Paris. Une mobilisation également à la Une de La Croix. «Violences conjugales, il est temps d’agir»: le journal appelle, lui aussi, à une évolution des mentalités: «Une société qui produit une telle violence envers les femmes doit s’interroger sur elle-même. Nous sommes prompts à déceler le machisme dans d’autres pays ou sur d’autres continents. Nous ne savons pas le voir ici-même. Changer cette tragique réalité prendra beaucoup de temps. Il faut dès maintenant y travailler, en famille et à l’école».
Certaines associations saluent l’initiative du gouvernement, mais dénoncent un manque de moyens. Selon L’Humanité, une partie d’entre elles voit dans cette campagne une simple «opération de communication». «On ne veut pas des bouts de ficelle, mais un véritable plan Marshall», prévient dans les colonnes du journal Anne-Cécile Mailfert, de la Fondation des femmes. Des critiques dont la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes se défend, dans Le Parisien. Interrogée par les lecteurs du journal, Marlène Schiappa regrette que certains «jettent la pierre à ce Grenelle avant même qu’il ait eu lieu», et plaide en faveur de sanctions «plus sévères» contre les auteurs de féminicides, encore trop souvent habités, selon elle, par «un sentiment d’impunité».
En France, toujours, une délégation iranienne a été reçue hier à Paris, pour de nouvelles discussions sur l’accord sur le nucléaire iranien. D’après Le Figaro, qui cite «plusieurs sources iraniennes», la France tente de faire lâcher du lest aux Etats-Unis, et propose l’ouverture d’une ligne de crédit de 15 milliards de dollars pour acheter du pétrole iranien. Mais Paris demande, en échange, à Téhéran, de ne pas se désengager davantage de l’accord nucléaire, comme l’Iran menace de le faire cette semaine. Des propositions plutôt bien accueillies par The Iran Daily, qui évoque diplomatiquement «les convergences de vue» entre Paris et Téhéran. Beaucoup plus sceptique, en revanche, le quotidien iranien ultraconservateur Kayhan, cité par Courrier International. Le quotidien met en garde la diplomatie iranienne contre une supposée malhonnêteté française: «Ne vous laissez pas tromper par la France. L’Europe observe toutes les sanctions américaines, et ne respecte aucun de ses engagements».
L’Iran, et plus précisément la Fédération iranienne de judo, accusée par un judoka iranien, de l’avoir obligé à perdre des combats, lors des championnats du monde du mois dernier, à Tokyo. Selon le Huffington Post, Saedi Mollaei, affirme que les autorités iraniennes lui ont imposé de perdre des combats pour qu’il ne croise pas la route d’un concurrent israélien - une interdiction imposée, pour préserver le refus de Téhéran de reconnaître l’existence d’Israël. «Le président du Comité national olympique iranien et le ministre des Sports m’ont appelé pour me dire de ne pas combattre. J’ai demandé pourquoi. Ils m’ont répondu que c’était la loi et que ceux qui ne la respectaient pas avaient des problèmes», témoigne l’athlète – qui aurait fait, depuis, une demande d’asile en Allemagne.
Un mot, également, de ces nouvelles menaces, signées Boris Johnson. Le Premier ministre britannique a évoqué hier, la possibilité d’élections législatives anticipées – pour obliger les élus conservateurs à le soutenir. Alors que les députés retournent aujourd’hui à la Chambre des Communes, où de toute façon ils ne siégeront que quelques jours, avant la suspension du parlement jusqu’au 14 octobre, Boris Johnson tente par tous les moyens d’empêcher les rebelles conservateurs de soutenir la proposition de l’opposition excluant un Brexit sans accord - des menaces qui promettent quelques échanges musclés dans la journée, selon The Guardian. Si elle provoque de vives critiques jusque dans son propre camp, la stratégie du Premier ministre britannique indispose aussi pas mal la presse française, notamment L’Opinion – qui fustige «la stratégie de la tension extrême» adoptée par Boris Johnson, représenté par le dessinateur Kak en Sid Vicious, le leader des mythiques Sex Pistols – chantre de «l’anarchie au Royaume-Uni». «Boris la Menace», dont Le Figaro critique «la politique sport de combat – brutale, cynique, mais calculée pour obtenir un résultat», à l’image de celle pratiquée par son «mentor»,le président américain Donald Trump.
On ne se quitte pas là-dessus. Parce que les élèves français ont repris, depuis hier, le chemin de l’école, j’avais envie saluer le beau travail de leurs enseignants et de partager avec vous cette enquête de L’Obs. Le magazine a interrogé plusieurs personnalités sur les enseignants qui ont marqué leur parcours, et parfois même changé le cours de leur existence. Pour l’auteur de bande dessinée Fabcaro, ce fut Monsieur Vigneau, son prof de français de troisième - qui était, paraît-il, « le Gandhi ou l’abbé Pierre de la dictée ». Un enseignant qui visiblement, avait la foi, comme tant d’autres.
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