Adrian Darya 1, le pétrolier iranien, se dirigerait, vendredi, vers les eaux libanaises mais le flou persiste autour de sa destination finale. En août, il avait été saisi au large de Gibraltar, soupçonné de transporter du pétrole pour la Syrie.
Le pétrolier iranien Adrian Darya 1, soupçonné de convoyer du brut en Syrie et dont les États-Unis souhaitent l'arraisonnement, se dirige vers les eaux libanaises, a affirmé, vendredi 30 août, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.
"Ce pétrolier n'est en fait pas en route pour Iskenderun [port du sud de la Turquie, NDLR], ce pétrolier est en route pour le Liban", a-t-il déclaré lors d'une visite à Oslo. Le ministre turc a ensuite tenu à clarifier ses propos, précisant que le Liban n'était pas nécessairement la destination finale du navire.
"Aucune demande d'entrée au Liban"
"Je n'ai pas voulu dire que ce pétrolier va dans un port libanais", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse avec son homologue norvégienne. "Mais selon ses coordonnées, il se dirige vers les eaux territoriales du pays mais cela ne veut pas dire qu'il fera escale dans un port libanais", a-t-il ajouté, répétant que la destination finale n'était pas la Turquie.
De son côté, la ministre de l'Énergie libanaise, Nada Boustani, a assuré que le Liban n'avait reçu "aucune demande" d'ancrage de la part du navire sur son territoire. "Le ministère de l'Énergie n'achète pas de pétrole brut de n'importe quel pays. Le Liban ne possède pas de raffinerie pour le pétrole brut", a indiqué la ministre sur son compte Twitter.
"Il n'y a aucune demande d'entrée au Liban du pétrolier Adrian Darya 1", a-t-elle insisté.
Plus de 2 millions de barils de pétrole vendus
Selon les données du site spécialisé Marine Traffic, l'Adrian Darya 1 se trouve actuellement au nord-ouest de Chypre, sa destination indiquée étant le port d'Iskenderun.
L'Adrian Darya 1, qui portait le nom de Grace 1 lors de sa saisie au large du territoire britannique de Gibraltar, avait été arraisonné car il était soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie, en violation de sanctions européennes contre ce pays. La Cour suprême de Gibraltar avait autorisé le 15 août le pétrolier à repartir après que Téhéran eut assuré que la cargaison ne serait pas livrée à la Syrie.
L'Iran avait affirmé, lundi 26 août, avoir vendu les 2,1 millions de barils de pétrole, d'une valeur de 126 millions d'euros, stockés à bord du navire sans préciser qui était l'acheteur ni si le pétrole avait été acheté avant ou après la saisie du tanker le 4 juillet.
Les autorités de Gibraltar avaient refusé la saisie du navire demandée par Washington.
Avec AFP