Giuseppe Conte, chargé par le président italien de former un nouveau gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Etoiles et le Parti démocrate, a dit vouloir redonner à l'Italie "un rôle de premier plan en Europe".
Giuseppe Conte, président du Conseil italien, qui a démissionné suite à l'éclatement de la coalition formée par le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue d'extrême droite, a de nouveau été chargé, jeudi 29 août, par le président, Sergio Mattarella, de former un gouvernement en Italie entre le M5S et le Parti démocrate.
Le M5S a de son côté conclu mercredi un nouvel accord avec le Parti démocrate de centre gauche prévoyant la reconduction de Giuseppe Conte, un proche du M5S, à la tête de l'exécutif.
Les deux formations doivent maintenant tomber d'accord sur le programme et la composition de leur futur gouvernement.
Le Premier ministre démissionnaire a d'ores et déjà annoncé les grandes lignes de son programme qu'il a qualifié de projet de "nouvel humanisme" visant à faire de l'Italie "un pays plus juste, plus compétitif, plus solidaire, plus inclusif".
Il va d'abord se "consacrer à l'élaboration d'un programme avec les forces politiques qui ont accepté de soutenir ce nouveau projet". Il les verra dans les prochaines heures et compte présenter au président la liste de son exécutif "dans quelques jours".
Un rôle de premier plan en Europe
Lors d'une allocution devant la presse, Giuseppe Conte a promis de travailler au plus vite à la répartition des ministères.
"Dans les prochains jours, je reviendrai voir le président de la République (...) et lui soumettrai mes propositions pour les ministres", a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement devrait immédiatement s'atteler à préparer le budget 2020.
Une tâche d'autant plus urgente que l'Italie pourrait subir, en application d'engagements pris auprès de la Commission européenne, une hausse automatique de la TVA dès le mois de janvier si elle ne parvient pas à trouver par d'autres moyens les 23 milliards d'euros de recettes attendues de cette hausse.

Giuseppe Conte a également dit vouloir transformer la période de crise économique actuelle en "opportunité de relance" pour redonner à l'Italie "la place qu'elle mérite", et "un rôle de premier plan en Europe" dans "le respect du multilatéralisme".
Réagissant à cette annonce, le commissaire européen et conservateur allemand Günther Oettinger a salué jeudi la possible formation d'un gouvernement pro-européen en Italie. Sur les ondes de la radio SWR, celui-ci a dit que Bruxelles était "prêt à tout faire pour faciliter la tâche du nouveau gouvernement italien quand il prendra ses fonctions".
Giuseppe Conte a précisé accepter "avec réserve" la charge d'être à nouveau président du Conseil que lui a confiée Sergio Mattarella. Une formule consacrée du système italien prévoyant ensuite la composition du gouvernement, sa prestation de serment, puis un vote de confiance au parlement.
Avec Reuters