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Le président iranien a déclaré, mardi, être prêt à tenir des pourparlers sur le nucléaire avec Washington, à condition que les sanctions américaines contre son pays soient levées. Donald Trump n'a pas écarté le principe d'une rencontre.

Téhéran pose ses conditions. Le président iranien, Hassan Rohani, a demandé, mardi 27 août, aux États-Unis de "faire le premier pas en levant toutes les sanctions" contre son pays, au lendemain de la déclaration du président américain Donald Trump jugeant réaliste une prochaine rencontre avec le dirigeant iranien.

La première "étape est de retirer les sanctions. Vous devez retirer toutes les sanctions illégales, injustes et erronées contre la nation iranienne", a déclaré Hassan Rohani dans un discours retransmis sur la TV d'État.

Ces sanctions ont été rétablies par Washington après sa décision en 2018 de se retirer unilatéralement de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 à Vienne. Depuis plusieurs mois, la tension est croissante entre Téhéran et Washington.

L'Iran appelle Donald Trump à faire un premier geste de détente

"Pression maximale"

Lundi, en conclusion du sommet du G7 en France, le président américain a toutefois laissé entrevoir une possible percée dans la crise iranienne en jugeant réaliste une rencontre prochaine avec Hassan Rohani.

À la question : "est-il réaliste que vous rencontriez Hassan Rohani dans les prochaines semaines   ?", Donald Trump a répondu par l'affirmative.

Donald Trump, qui avait dénoncé avec fracas l'accord sur le nucléaire iranien et exerce depuis une "pression maximale" sur l'Iran, a néanmoins mis une condition à une telle rencontre   : que les "circonstances" soient réunies.

Entre les mains de Washington

Dans sa déclaration télévisée, Hassan Rohani a affirmé que "la clé d'un changement positif" était "entre les mains de Washington", car l'Iran a déjà exclu de faire ce qui inquiète le plus les États-Unis   : la fabrication d'une bombe atomique".

"Si, honnêtement, c'est votre seule préoccupation, cette-ci a déjà été exclue" par une fatwa émise par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a-t-il souligné.

"Alors, faites le premier pas", a déclaré Hassan Rohani, qui participait à l'inauguration d'un projet immobilier à Téhéran.

Avec AFP