
En Amazonie, l'État de Rondônia est l'un des plus touchés par les incendies. Dans Porto Velho, la capitale de l'État, une brigade spécifique a été créée pour lutter contre les départs d'incendies. France 24 l'a suivie dans sa mission.
Des milliers d'hommes sont mobilisés au Brésil pour lutter contre les centaines de nouveaux incendies de forêts qui font rage à travers le pays, les plus dévastateurs en Amazonie de ces dernières années.
Les gouverneurs des États concernés sont autorisés depuis samedi à recourir aux militaires pour lutter contre les flammes et combattre la criminalité dans la région. Jusqu'à présent, sept États, dont celui de Rondônia, ont fait appel à l'armée. Quelque 43 000 soldats basés de manière permanente en Amazonie sont disponibles pour combattre les incendies, a déclaré le ministre de la Défense Fernando Azevedo e Silva.
Par ailleurs, six avions de lutte contre les incendies ont été envoyés sur place, dont deux C-130 Hercules de la Force aérienne brésilienne (FAB), capables de transporter 12 000 litres d'eau. Une brigade de 30 pompiers doit également partir de Brasilia dimanche.
Quelque 1 663 nouveaux feux se sont déclarés entre jeudi 22 et vendredi 23 août, selon l'Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE).
En Amazonie, quand une forêt est défrichée, les troncs sont emportés mais le reste de la végétation est brûlé sur place pendant la saison sèche, qui dure de juillet à novembre. Concernant les terres agricoles ou les prairies, la végétation et les mauvaises herbes sont également entassées, en attendant la saison sèche. C'est notamment ce qui cause les départs de feu, expliquent les experts.
Le patron de l'INPE a été limogé début août après avoir publié des données sur la déforestation jugées mensongères par Jair Bolsonaro : elles montraient que la déforestation en juillet avait été quasiment quatre fois supérieure à celle enregistrée durant le même mois de 2018.
Avec AFP