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Macron à Poutine : "En France, les manifestants se présentent aux élections"

A la Une de la presse, ce mardi 20 août, les réactions à la rencontre, hier, entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Brégançon. La préparation du sommet et du contre-sommet qui se tiendront cette fin de semaine au pays basque. Les menaces de Boris Johnson sur un Brexit sans accord. La France victime de son succès touristique, et le PSG victime… de lui-même.

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A Une de la presse, les réactions à la rencontre, entre les présidents français et russe, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, hier, au Fort de Brégançon.

Présenté comme une rencontre destinée à déminer les dossiers qui fâchent, le rendez-vous aurait donné lieu à un dialogue "courtois mais sans concessions" : Le Figaro évoque "une relance des relations" qui n’aurait cependant "pas effacé les divergences", notamment sur la Syrie et les droits de l’Homme. "Chaud et froid à Brégançon" : Le Parisien rapporte, lui aussi, que les dirigeants ont certes "fait assaut d’amabilités", mais se sont offert "une vive passe d’armes sur les gilets jaunes".

Un bilan plutôt mitigé, donc, selon la presse française, dont l’analyse est d’ailleurs partagée par les quotidiens russes. Si Kommersant s’émerveille poliment de la beauté du Fort de Brégançon, "une puissante forteresse", qui aurait "trouvé un second souffle", et mentionne les charmes de la Côte d’Azur, The Moscow Times, titre sur la pique de Vladimir Poutine, qui a justifié la répression des manifestants pro-démocratie à Moscou, en expliquant qu’il ne "voulait pas" d’une "situation" semblable à celle des "gilets jaunes" en France. Une amabilité à laquelle Emmanuel Macron a répondu qu'"en France les manifestants se présentent aux élections". Réplique, aussi, ce matin, de Willem à Vladimir Poutine, dans Libération, avec un dessin où le président russe se tient aux côtés du président chinois, en pleine répression de manifestants. "La démocratie, quelle blague", déclare Vladimir Poutine. "Les gens sont morts de rire", acquiesce Xi Jinping.

À quatre jours du sommet du G7 à Biarritz, dans le sud de la France, auquel Vladimir Poutine ne participera pas, le Pays basque s’organise, et le quotidien local Sud-Ouest annonce "une préparation au sommet", mais également au contre-sommet organisé par les opposants au G7 : des altermondialistes, des écologistes et des gilets jaunes. Des citoyens qui entendent "s’inviter à la table des puissants", selon L’Humanité, qui présente le G7 comme "un huis clos de décideurs invités à grand frais pour perpétuer leur aveuglement idéologique", c’est-à-dire "des politiques de libéralisation et de baisse drastique des dépenses publiques", sans conscience de "l’urgence environnementale". Le quotidien L’Opinion s’alarme plutôt, lui, du manque de cohésion et des faibles marges de manœuvre des membres du G7, face au risque de récession.

Un G7 sur fond de dissensions – comme en témoigne le dessin de Kak, qui montre le président américain Donald Trump jetant aux orties sa chistera, le gant avec lequel on joue à la pelote basque, et sortant sa batte de base-ball. «C’est trop compliqué votre truc, je vais jouer avec ça moi», lance-t-il à Emmanuel Macron et Angela Merkel.

Le président français et la chancelière allemande, que le Premier ministre britannique Boris Johnson va rencontrer avant le sommet du G7. Lors de ces tête-à-tête, Boris Johnson répétera sans doute ses menaces d’un Brexit sans accord, pour les convaincre d’abandonner le "filet de sécurité" irlandais - un "no deal Brexit" qui impliquera la fin "immédiate", selon lui, de la libre circulation des personnes. C’est en tout cas ce qu’il a assuré hier. Une telle mesure affecterait "les millions de ressortissants européens vivant actuellement au Royaume-Un", selon The I. Boris Johnson durcit le ton, mais ses menaces "ne convainquent pas l’Union européenne", d’après The Guardian. Le quotidien britannique cite "des sources au sein de l’UE", qui préviennent qu’il n’est "pas question de revenir sur la question du filet de sécurité irlandais" - sur laquelle les négociateurs ont travaillé durant deux ans et demi. D’après Blower, les membres de l’UE attendent Boris Johnson de pied ferme. "Bonjour monsieur le Premier ministre, j’ai demandé à nos amis de se joindre à nous", annonce Emmanuel Macron, aux côtés d’Angela Merkel, mais aussi du patron des travaillistes britanniques, Jeremy Corbyn, qui promet, désormais, de s’opposer à un Brexit sans accord. Un dessin trouvé sur Twitter.

Dans la presse, également, la France victime de son succès touristique, et le PSG victime… de lui-même. Libération s’est penché sur les problèmes posés par le tourisme de masse en France, première destination touristique mondiale. "Si le tourisme constitue un revenu majeur pour l’Hexagone, il est aussi source de problèmes épineux" pour les Français, qui en subissent "les nuisances et la hausse des coûts", constate le journal. Et ce n’est pas La Joconde qui dira le contraire. D’après La Croix, l’affluence au Louvre pour la voir est telle, que le musée, qui accueille chaque année plus de dix millions de visiteurs, a été contraint de rendre les réservations obligatoires.

Si La Joconde est victime de son succès, le PSG, lui, a déjà encaissé sa première défaite de la saison, dimanche soir, face à Rennes - un loupé dont L’Equipe attribue la responsabilité à son entraîneur. "Choix tactiques discutables, liens distendus avec le vestiaire" : Thomas Tuchel aurait du mal à "renouer avec les recettes qui ont fait son succès lors de la phase aller l’an dernier", et serait même passablement "déboussolé", à en croire le journal.

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