Quatre mois après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le chantier reprendra mi-août, a annoncé, vendredi, la préfecture d'Île-de-France. De nouvelles mesures de protection seront prises pour les salariés exposés au plomb.
Suspendu le 25 juillet en raison d'une protection contre le plomb jugée insuffisante, le chantier de Notre-Dame de Paris reprendra à partir de la semaine du 12 août avec des procédures renforcées et des moyens de décontamination supplémentaires, a annoncé, vendredi 2 août, le préfet de la région Île-de-France.
L'inspection du travail avait estimé dans un rapport rendu le 23 juillet que les installations de décontamination étaient sous-dimensionnées et que les règles de précaution n'étaient pas systématiquement appliquées. Quelque 400 tonnes de plomb ont fondu lors de l'incendie de la cathédrale le 15 avril. Une partie s'est dispersée dans le centre de Paris, exposant travailleurs et riverains à des
poussières toxiques.
De nouvelles unités de décontamination
La préfecture précise que de nouvelles unités de décontamination seront installées pendant la semaine du 12 août et que le chantier pourra alors reprendre progressivement. Ces mesures "garantissent à la fois la sécurité des personnels intervenant sur le chantier et un strict contrôle des entrées et sorties", écrit-elle dans un communiqué.
Davantage de pédiluves et de douches de décontamination seront installées. Les procédures de circulation du matériel et des personnes et les méthodes de décontamination des intervenants lors de leur déplacement d'une zone à une autre (intérieur/parvis, etc.) ont été revues. Les personnels vont être formés et informés. Trente à 40 personnes pourront travailler en même temps sur le site au lieu des 60 à 70 personnes avant la suspension, précise la préfecture.
Des prélèvements de poussières
La préfecture souligne également que des inspecteurs du travail ont pris contact avec les commerces et entreprises situés aux abords du site de Notre-Dame dans les IVe, Ve et VIe arrondissements, pour leur demander de "faire réaliser des prélèvements de poussières".
L'association de défense de l'environnement Robin des Bois avait déposé, fin juillet, une plainte contre X pour mise en danger d'autrui. Des taux de plomb supérieurs au seuil de vigilance ont été mesurés chez des enfants et dans des établissements scolaires des environs et des écoles ont été fermées fin juillet pour être nettoyées.
Avec Reuters et AFP