![À Hong Kong, des heurts éclatent après la mise en examen de 44 manifestants À Hong Kong, des heurts éclatent après la mise en examen de 44 manifestants](/data/posts/2022/07/24/1658678354_A-Hong-Kong-des-heurts-eclatent-apres-la-mise-en-examen-de-44-manifestants.jpg)
À Hong Kong, des heurts ont éclaté, mardi, entre la police et des protestataires après que 44 personnes ont été arrêtées durant les récentes manifestations. Mises en examen, puis libérées sous caution, elles risquent jusqu'à dix ans de prison.
Hong Kong toujours sous tension. Huit semaines après le début du mouvement de protestation, des heurts ont de nouveau éclaté entre la police et des centaines de manifestants, mardi 30 juillet. Ces affrontements font suite à l'arrestation, le même jour, de 44 manifestants après les violences qui ont émaillé les récentes manifestations pro-démocratie. Ces derniers ont été mis en examen, puis libérés sous caution, pour avoir participé aux émeutes. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison, selon un responsable de la police.
Rassemblement devant un commissariat
Face à la réaction des protestataires, les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz poivre, dans la soirée de mardi, contre des centaines de manifestants qui s'étaient rassemblés devant un commissariat de police du quartier de Kwai Chung, où étaient détenus les opposants inculpés le même jour, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
Des policiers armés de matraques et protégés par des boucliers sont sortis du bâtiment pour tenter de disperser la foule qui a alors répliqué par des jets de bouteilles en plastique et de parapluies.
Sur des images diffusées en direct par la chaîne de télévision Now TV, on pouvait voir un policier pointer son fusil en direction de contestataires qui lui lançaient des objets, avant de précipitamment battre en retraite avec ses camarades.
Des volets de fer avaient été abaissés sur toutes les portes et fenêtres du commissariat, dont les murs étaient maculés de graffitis.
Les manifestants comptent poursuivre le mouvement
Haut lieu de la finance internationale, Hong Kong est le théâtre depuis huit semaines de gigantesques manifestations antigouvernementales, majoritairement pacifiques, marquées néanmoins par des mouvements sporadiques opposant contestataires radicaux et policiers.
Le mouvement est parti du rejet d'un projet de loi, désormais suspendu, qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine. Les manifestations se sont depuis élargies à des revendications plus larges de réformes démocratiques.
Les manifestants se sont engagés à poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ces derniers demandent notamment la démission de la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, mais aussi une enquête indépendante sur les agissements de la police, l'amnistie des personnes arrêtées, le retrait définitif du projet de loi sur les extraditions vers la Chine et le droit d'élire leurs propres dirigeants.
Avec AFP