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Quatre soldats américains tués par des engins explosifs

L'armée américaine annonce que trois soldats en patrouille ont été tués, ce mardi, dans le nord de l'Irak, en même temps que dix policiers irakiens. Un quatrième GI a trouvé la mort dans des circonstances identiques dans le sud de Bagdad.

AFP - Quatre soldats américains et dix policiers irakiens ont été tués mardi en Irak dans la vague de violences la plus meurtrière pour l'armée américaine depuis cinq mois.

Les violences se sont concentrées dans le nord du pays, où trois soldats américains et les dix policiers ont trouvé la mort.

"Trois soldats de la Force multinationale en Irak ont été tués aujourd'hui (mardi) par un engin explosif déclenché au passage de leur patrouille dans le nord de l'Irak, à environ 11H40" locales (08H40 GMT), a annoncé l'armée dans un communiqué, sans préciser le lieu exact de l'attaque.

Un quatrième soldat a trouvé la mort dans les mêmes circonstances dans le sud de Bagdad, selon un autre communiqué militaire.

Ces décès portent à 4.342 le nombre de soldats américains morts en Irak depuis l'invasion américaine du pays en 2003, selon un bilan de l'AFP établi à partir du site indépendant Icasualties.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière pour les forces américaines depuis le 10 avril, lorsque cinq soldats avaient été tués à Mossoul (nord) dans un attentat suicide. Août fut le mois le moins meurtrier pour l'armée américaine depuis 2003 avec la mort de sept soldats.

Les soldats américains se sont retirés des villes d'Irak le 30 juin et ont transféré leur sécurité aux forces irakiennes, ce qui a fortement réduit le nombre de leurs pertes. Ils n'effectuent désormais que des patrouilles hors des centres urbains et ne peuvent y entrer qu'avec l'accord des Irakiens.

Environ 128.000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak.

Dans la région de Kirkouk, la ville pétrolière disputée du nord irakien, trois attaques à la bombe ont tués dix policiers, dont le chef de la police de la petite localité d'Amerli, Zeid Hussein.

Ce dernier a péri de même que trois policiers l'accompagnant dans l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi, a affirmé à l'AFP un responsable de la police, le colonel Hussein al-Bayati.

Quelques heures plus tard, quatre policiers ont été tués dans le village de Semtelli par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi, selon lui.

La série d'attaques s'est poursuivie avec la mort de deux policiers dans les mêmes circonstances dans la localité de Daqouq.

La province et la ville de Kirkouk sont le théâtre régulier de tensions entre les communautés kurde, arabe et turcomane qui se disputent le contrôle de cette région riche en pétrole.

Les autorités du Kurdistan réclament le rattachement de Kirkouk à leur région autonome, ce que refusent le gouvernement central de Bagdad et les Turcomans.

Par ailleurs, un Irakien a été tué et douze ont été blessés dans l'explosion d'une bombe à Bagdad. "Une bombe magnétique a été posée sous la voiture de Ali al-Boustani, directeur général de la Santé pour le district de Roussafa (centre)", selon une source au ministère de l'Intérieur.

Lundi, 22 personnes ont été tuées dans une série d'attaques en Irak.

Le bilan de l'attentat de Baqouba (60 kilomètres au nord de Bagdad) contre la principale mosquée chiite de la ville a été revu à la hausse à 8 morts, selon la police.

Enfin, le porte-parole du commandement militaire de Bagdad, Qassam Atta, a annoncé que 29 membres des services de sécurité, dont de hauts gradés, seraient jugés pour "négligence", après le double attentat du 19 août à Bagdad qui a fait une centaine de morts.

Deux kamikazes à bord de camions de plus de deux tonnes d'explosifs avaient alors réussi à atteindre le coeur de Bagdad pour s'y faire exploser malgré l'interdiction faite aux véhicules de cette catégorie de circuler dans la capitale.