
Le ministre français de la Transition écologique, déjà accusé de dépenses fastueuses et d'occuper indûment un logement à loyer encadré, a organisé en mars un dîner avec des lobbyistes du monde de l'énergie, a révélé, vendredi, Ouest-France.
Les révélations concernant François de Rugy s’accumulent. Vendredi 12 juillet, Ouest-France a révélé que le ministre de la Transition écologique avait organisé en mars un dîner avec des lobbyistes du monde de l'énergie.
D'après le quotidien régional, François de Rugy a "accepté d'organiser au ministère un dîner avec Marc Teyssier d'Orfeuil (directeur de Com'publics, spécialisée dans le lobbying et la communication institutionnelle, NDLR) et des personnalités importantes du monde de l'énergie, tel qu'Engie".
Le ministre a demandé que ce dîner "informel" n'apparaisse pas "dans l'agenda public", précise le quotidien.
Selon Ouest France, ce dîner "surprend certains membres de son entourage. D'autant que François de Rugy décide de ne pas convier certains membres de son cabinet", indique Ouest-France sur son site internet.
Fastueux dîners et sèche-cheveux en or
Ces révélations font suite à l'article publié le 10 juillet par le site Médiapart sur les fastueux dîners donnés par le couple de Rugy Lorsque François de Rugy était président de l’Assemblée nationale.
Photos de homards et de grands crus à l'appui, Mediapart a recensé entre octobre 2017 et juin 2018 une dizaine de dîners fastueux organisés à l'Hôtel de Lassay. Un autre article de Mediapart concerne des travaux réalisés par le ministre dans son logement de fonction à l'Hôtel de Roquelaure pour un montant de 63 000 euros.
Le ministre, qui s'est efforcé de justifier ces dépenses point par point, a dit voir dans les photos des dîners "une personne qui règle des comptes avec (sa) femme" et qualifié de "mensonge" une autre information du Parisien selon laquelle son épouse Séverine de Rugy, journaliste au magazine Gala, aurait acheté avec l'argent de l'Assemblée un sèche-cheveu doré à la feuille d'or, pour 499 euros.
Vendredi matin, le ministre a indiqué qu'il ne comptait pas démissionner, précisant avoir reçu mercredi le "soutien" du président Emmanuel Macron.
Avec AFP