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En Somalie, les Shebab revendiquent une attaque contre un hôtel de la côte

Une attaque menée vendredi contre un hôtel de la ville portuaire de Kismayo, dans le sud de la Somalie, et revendiquée par les Shebab, a fait au moins douze morts.

Des militants islamistes shebab ont lancé vendredi 12 juillet un véhicule piégé contre un hôtel de la ville portuaire de Kismayo, dans le sud de la Somalie, puis des hommes armés ont attaqué l'établissement, faisant au moins 12 morts et 30 blessés, selon une source sécuritaire. Le siège du bâtiment n'a pris fin que samedi en début de matinée.

"Les forces de sécurité ont maintenant le contrôle (de l'hôtel), le dernier terroriste a été tué par les forces de sécurité. Il y a des corps de personnes mortes et blessées éparpillées dans l'hôtel et nous n'avons pas un bilan exact. Mais jusqu'à présent, nous avons confirmé que 12 personnes ont été tuées et plus de 30 blessées", a déclaré à l'AFP un responsable local de la sécurité, Abdiweli Mohamed.

L'attaque avait commencé en fin d'après-midi, quand un véhicule piégé a explosé à l'entrée du populaire hôtel Medina, dans le centre de Kismayo. "Plusieurs hommes armés sont ensuite entrés (dans l'hôtel), mais les forces de sécurité ont rapidement répliqué et engagé le combat avec les terroristes dans le bâtiment", a indiqué un autre responsable local de la sécurité, Abdiweli Mohamed. L'attaque n'était pas terminée à 23 h (20 h GMT), des coups de feu sporadiques étant encore entendus.

Une militante sur les réseaux sociaux et un journaliste tués

Des témoins ont confirmé la mort de plusieurs personnes, dont une militante célèbre sur les réseaux sociaux et son époux, ainsi qu'un journaliste local. "L'explosion a été énorme, puis des hommes armés sont entrés et ont échangé des coups de feu avec les forces de sécurité. C'était le chaos à l'intérieur. J'ai vu plusieurs morts dont les corps étaient enlevés de la zone, et des gens fuyaient des bâtiments voisins", a indiqué un témoin, Hussein Muktar.

Les Shebab ont revendiqué dans un communiqué l'attaque contre ceux qu'ils ont qualifiés d'"officiels apostats de l'administration du Jubaland". Ils ont affirmé que leurs hommes avaient réussi à prendre le contrôle de l'hôtel. Selon plusieurs sources locales, l'hôtel abritait surtout des hommes d'affaires et des hommes politiques qui étaient en ville pour la préparation de l'élection présidentielle dans la région semi-autonome du Jubaland, prévue fin août.

Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

Avec AFP