Dans la presse, ce mardi 9 juillet, l'inculpation à New York, aux États-Unis, du financier américain Jeffrey Epstein, pour des accusations de "trafic sexuel" présumé, concernant des dizaines de mineures, la montée de la violence au Cap, en Afrique du Sud, et deux drôles d'oiseaux.
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Dans la presse, l'inculpation, lundi, à New York du financier Jeffrey Epstein, pour des accusations de "trafic sexuel" concernant des dizaines de mineures.
D'après The Financial Times, les accusations du procureur fédéral de Manhattan surviennent plus de dix ans après que Jeffrey Epstein avait réussi, une première fois, à échapper à la justice pour des accusations identiques, grâce à un accord conclu avec Alexander Acosta, l'ancien procureur de Floride, devenu l'actuel secrétaire au Travail de Donald Trump. Le président américain avait déclaré, dans un portrait qui lui était consacré en 2002 : "Je connais Jeff (Epstein) depuis 15 ans. Un type génial. C'est quelqu'un avec qui on s'amuse bien. On dit même qu'il aime les belles femmes autant que moi et que beaucoup d'entre elles sont plutôt jeunes. Ça ne fait aucun doute : Jeffrey a une bonne vie sociale". Ce dernier, qui encourt jusqu'à la perpétuité, a décidément beaucoup d'amis puissants, et pas seulement Donald Trump, relève The Guardian, qui cite aussi l'ancien président américain Bill Clinton (qui aurait voyagé à 26 reprises dans son jet privé entre 2001 et 2003) et le prince Andrew – le fils de la reine Elizabeth d'Angleterre.
Depuis des années, l'accord conclu par Jeffrey Epstein avec la justice était contesté par plusieurs de ses victimes présumées. The New York Times s'étonne de ce que leurs tentatives de faire aboutir leurs plaintes aient échoué pendant si longtemps, et accuse le financier, qui nie leurs allégations, d'avoir utilisé ses équipes d'avocats, ses réseaux, et son argent, pour échapper à la justice. "Qui a protégé Jeffrey Epstein ?", interpelle le journal, qui se demande pourquoi le scandale n'a pas éclaté plus tôt, surtout après la vague #MeToo, ce mouvement de libération de la parole des victimes d'abus sexuels, auquel le NYT a largement contribué. Le mouvement #MeToo, dont Salon se demande, lui, s'il est toujours en mesure de faire avancer la cause des victimes, ou s'il a été "enterré par le retour de bâton sexiste" qu'il a provoqué – une question dont la réponse dépendra, d'après le site américain, du sort judiciaire réservé désormais à Jeffrey Epstein.
Dans la presse, également, l'inquiétude des autorités sud-africaines face à la flambée de violence, ces derniers jours, à Philippi, un township de la ville du Cap. D'après The Sowetan, la mort de onze personnes, lors de deux fusillades, le week-end dernier, a amené la police à confiner les habitants de ce township pendant 72 heures, pour que les enquêteurs puissent faire la lumière sur ces crimes, et arrêter leurs auteurs. L'explosion de la violence dans la deuxième ville d'Afrique du Sud a tué 2 300 personnes depuis le début de l'année, soit 23 % de plus qu'à la même période l'année dernière, d'après les autorités locales. Une réalité qui risque de transformer Le Cap, l'une des premières destinations touristiques mondiales, en l'un des endroits les plus dangereux de la planète, d'après The Times. Le quotidien britannique s'alarme de "la guerre" qui oppose les quelque 130 gangs de la ville, sur fond de trafic de drogue et de trafic d'armes, une guerre qui se déroule à 30 minutes en voiture, seulement, des villas les plus luxueuses du Cap.
The Times revient aussi ce matin, à la une, sur un phénomène nettement moins dramatique, la danse du célèbre cacatoès à huppe jaune Snowball, star de YouTube depuis une décennie, pour s'être trémoussé sur les Backstreet Boys. Le journal s'émerveille de ce qu'une étude scientifique américaine vienne de démontrer, pour la première fois, "qu'une autre espèce danse vraiment sur la musique humaine, spontanément et sans entraînement grâce à son propre développement et ses interactions sociales avec les humains". Cette découverte remet en cause les conclusions d'une étude précédente sur Snowball, qui attribuait ses mouvements de simples rituels de cour. À l'époque, les gestes de la bestiole se limitaient à des mouvements de tête et à un lever de patte. Mais depuis, le cacatoès a beaucoup progressé, puisque la dernière étude le concernant dénombre au total 14 mouvements distincts, dont, paraît-il, un impressionnant "headbanging", un secouement de la tête, digne des plus grands concerts de hard rock.
À la rubrique "drôle d'oiseaux", toujours, le Huffington Post fait état, en revanche, d'une petite déconvenue. Le site rapporte que des vétérinaires d'une clinique britannique a ont eu affaire à un étrange animal, au début du mois : un oiseau trouvé par des habitants, qui les ont ensuite appelés pour leur dire qu'ils avaient trouvé un oiseau orange mal en point au bord d'une route. Arrivés sur place, les vétérinaires s'attendaient à devoir s'occuper d'une espèce exotique. Mais l'animal aux plumes orange vif s'est avéré être... un goéland couvert de curry ou de curcuma, on ne sait pas exactement. D'après le Huffington Post, ce n'est pas la première fois qu'une telle aventure arrive, puisqu'en 2016 déjà, des vétérinaires britanniques auraient, là encore, eu affaire à un goéland orange – un volatile un peu trop gourmand, tombé dans un plat de poulet tikka masala dans une usine alimentaire…
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