
Le mois de juin 2019 a enregistré les chaleurs les plus élevées jamais constatées pour cette période de l’année dans le monde entier. Ce record est notamment dû à la canicule qui a frappée l’ouest de l’Europe.
Jamais le monde n’avait connu un mois de juin aussi chaud. C’est ce que révèlent les informations collectées par le centre européen Copernicus sur le changement climatique (C3S) et publiée mardi 2 juillet. En Europe, les températures ont dépassées de 2°C la moyenne, alors que, dans le même temps, la température de la terre excédait de 0,1°C le précédent record atteint pour le mois de juin.
La vague de chaleur qui s’est abattue du Sahara à l’Europe, à la fin du mois de juin, a battu tous les records dans plusieurs pays, avec des températures enregistrées jusqu’à 10°C au-dessus de la moyenne en France, en Allemagne, en Italie, et au nord de l’Espagne. Dans l’hexagone, la canicule a été particulièrement rude avec un record absolu de 45,9°C vendredi.
Pour les scientifiques du centre Copernicus, il est difficile d’attribuer ce mois de canicule "directement" au changement climatique mais une équipe scientifique a conclu mardi que le risque de telles chaleurs était considérablement accentué par l’altération du climat.
Combinant des données satellite et des données historiques, le service européen Copernicus a estimé que la température du mois de juin en Europe a été de 3°C supérieure que la moyenne entre 1850 et 1900.
"Nos données montrent que les températures dans le sud-ouest de l'Europe la semaine dernière ont été anormalement élevées", a commenté le patron de Copernicus Jean-Noël Thépaut.
"Même si c'était exceptionnel, il est probable que nous vivions plus de ces événements à l'avenir en raison du changement climatique", a-t-il ajouté.
Les quatre dernières années ont été les plus chaudes enregistrées dans le monde, signe du réchauffement causé par les concentrations record de gaz à effet de serre. La planète a déjà gagné 1°C depuis l'ère pré-industrielle, entraînant une multiplication d'événements météo extrèmes, des canicules aux précipitations intenses ou aux tempêtes.
En 2015, les signataires de l'accord de Paris se sont engagés à limiter ce réchauffement à maximum +2°C, mais leurs promesses de réduction de gaz à effet de serre mettent la planète sur une trajectoire à +3°C.
Avec AFP