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Dans la presse, ce mercredi 26 juin, l’émotion provoquée par une photo symbolique du drame de l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. Un défi signé Boris Johnson, le favori des conservateurs britanniques pour succéder à Theresa May. Deux polémiques en France. Et la réalisation d’un rêve de vieille dame.

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Dans la presse, ce matin, une photo symbolique de la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique - les corps d’un migrant salvadorien et de sa fille, morts noyés en tentant de traverser le Rio Grande.

Cette photo, prise lundi par la journaliste mexicaine Julia Le Duc, fait la Une d’El Mundo. D’après le quotidien espagnol, cet homme et cette enfant sont ceux Oscar Alberto Martinez Ramirez, 25 ans, et sa fille Valeria, 23 mois. Tous deux gisent dans l’eau, face contre terre, les bras de l’enfant entourant le cou de son père. Le journal rapporte que la presse mexicaine compare cette photo à celle du petit Aylan Kurdi, cet enfant syrien de trois ans, retrouvé lui aussi mort noyé sur une plage turque, en 2015. Les quotidiens mexicains affirment que Martinez Ramirez était arrivé dimanche à la frontière mexicaine, avec sa femme et sa fille, dans l’espoir d’obtenir le statut de réfugié aux Etats-Unis, mais que lorsqu’il a compris qu’il lui faudrait attendre plusieurs semaines pour seulement entamer les démarches, il a alors décidé de traverser illégalement la frontière à la nage. Cette histoire, comme il en existe tant d’autres, indigne le journal Ara. «L’autre frontière de la honte», dénonce le quotidien catalan, qui demande la mise en place d’une action humanitaire d’urgence à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

La presse britannique revient, elle, largement, sur le défi lancé par Boris Johnson, le favori des conservateurs pour succéder à Theresa May, à son rival, Jeremy Hunt. D’après The I, l’ex-maire de Londres l’a mis au défi, sur Twitter, de s’engager, comme lui, à ce que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne le 31 octobre, accord ou pas. Ce à quoi Jeremy Hunt lui a répondu en se présentant comme un homme «digne de confiance», sous-entendu: à l’inverse de Boris Johnson, connu pour ses bévues plus ou moins volontaires, et ses vraies-fausses maladresses. Boris Johnson, dont les déclarations tapageuses agacent une partie de ses compatriotes, qui estiment que l’ex-ministre des Affaires étrangères fait beaucoup de bruit pour rien comme en témoigne un dessin de Brian Adcock, pour The Independent, où on le voit déguisé en clown, en train de klaxonner, son badge «votez pour moi» envoyant un jet d’eau dans les yeux de ses interlocuteurs - pour ne pas avoir à répondre aux questions gênantes, qu’il s’agisse de sa vie conjugale, ou de son projet pour quitter l’UE. Le style désinvolte, pour ne pas dire foutraque de Boris Johnson, que Blower oppose, dans The Guardian, à celui, beaucoup plus traditionnel, de Jeremy Hunt, un fils d’amiral éduqué dans les pensionnats ultra-chics (tout comme Johnson, d’ailleurs). Tous deux font du camping, mais pas du tout de la même façon. «Hello Glastonbury», lance ironiquement Hunt, en faisant référence au festival de musique britannique, réputé pour ses mares de boue.

En France, il est beaucoup question du rapport parlementaire, diffusé hier, consacré aux services publics face à la radicalisation. Les journaux français ont tous eu accès au même document, mais n’ont visiblement pas lu la même chose. Le Figaro évoque un «rapport choc», qui dresserait «un constat inquiétant» sur l’infiltration de l’islam radical dans les services publics, qu’il s’agisse de la police, du sport, des transports ou de la prison - une situation qui serait «le fruit de la lâcheté» des autorités, qui auraient permis à «l’islam conquérant de s’immiscer dans tous les pans de la société», selon le journal, dont la lecture diffère sensiblement de celle du Monde, qui rapporte, lui, que les députés décrivent «des phénomènes très «marginaux» dans la plupart des services publics», tout en notant «quelques «zones d’ombre»», notamment dans le sport et l’enseignement supérieur, où ils auraient observé «des dérives «communautaristes» et des « tentatives d’infiltration », mal évaluées par les institutions, selon eux - mais qui ne relèveraient pas forcément de la radicalisation.

Polémique, toujours, en France, après l’utilisation de lanceurs de balle de défense, les fameux LBD, lors de la dispersion de participants à la Fête de la musique, vendredi dernier. Libération rappelle que plusieurs personnes sont tombées dans la Loire, lors de la charge des policiers, et qu’un jeune homme de 24 ans est toujours porté disparu, depuis. Par qui la décision de charger la foule a-t-elle été prise? Pourquoi ces armes de maintien de l’ordre ont-elles été utilisées?, s’interroge le journal, qui indique que la direction générale de la police nationale et la préfecture de Loire-Atlantique n’ont pas souhaité répondre à ses questions. Interrogé, un policier dit être «dubitatif quant au bien-fondé d’une telle charge, en pleine nuit et au bord de l’eau». D’après Libé, une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de nous dire à très vite, je vous propose de jeter un cil au Telegraph, qui nous raconte l’histoire pas banale de Josie Birds, une Britannique de 92 ans, qui s’est fait arrêter par la police - ce qui n’est déjà pas commun à son âge. Ce qui l’est encore moins, c’est que c’est elle-même qui a demandé a être arrêtée. Josie avait envie de savoir ce que ça fait d’être «vilaine», de se mettre quelques instants dans la peau d’une délinquante. Des policiers britanniques ne lui ont pas refusé ce plaisir et ont débarqué chez elle, samedi après-midi, pour un vol imaginaire commis dans une épicerie. Menottée, la vieille dame a été emmenée dans un fourgon de police au commissariat, où elle a subi un interrogatoire en bonne et due forme. Les policiers ont, en revanche, refusé de lui faire passer la nuit en cellule, et lui ont proposé, à la place, une tasse de thé. So british…

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