Lundi, le CIO réuni à lausanne a attribué les Jeux olympiques d'hiver 2026 à Milan et Cortina d'Ampezzo. La candidature italienne, qui faisait figure de favorite, l'a emporté par 47 voix contre 34, face à Stockholm.
Le CIO a choisi Milan et la station de Cortina d'Ampezzo pour organiser les Jeux olympiques d'hiver 2026. La candidature italienne, qui prévoit notamment une cérémonie d'ouverture à Milan et des épreuves de ski alpin à Bormio pour les hommes et Cortina d'Ampezzo pour les femmes, a été préférée à celle de Stockholm/Are, par le comité réuni en session lundi 24 juin à Lausanne. Les JO d'hiver se dérouleront du 6 au 22 février 2026.
"C'est l'Italie qui a gagné", s'est félicité le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, présent en Suisse pour soutenir le dossier transalpin.
"Nous sommes fiers de ce superbe résultat. C'est l'Italie qui a gagné, tout un pays qui a travaillé uni avec l'ambition de réussir et d'offrir au monde un évènement sportif mémorable", a écrit Conte sur Twitter, après avoir quitté Lausanne avant même le vote des membres du Comité internatinal olympique (CIO).
La candidature italienne partait favorite
Pour le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, "cela fera au moins cinq milliards de valeur ajoutée et 20 000 emplois en plus de tant de routes et d'installations sportives".
La candidature italienne, qui faisait figure de favorite, l'a emporté par 47 voix contre 34 à Stockholm, un des 82 membres votants du CIO s'étant abstenu.
"Je suis très ému. C'est un résultat très très important non seulement pour moi, mais pour le pays tout entier", a commenté Giovanni Malago, patron de la candidature italienne, des trémolos dans la voix.
Cette candidature "était assez compliquée au début, mais ce que nous avons réussi représente parfaitement ce que notre pays peut faire", a ajouté celui qui est devenu récemment membre du CIO et qui va prendre les commandes du Comité d'organisation.
L'Italie obtient pour la troisième fois de son histoire les Jeux olympiques d'hiver, après ceux de 1956 à Cortina d'Ampezzo et de 2006 à Turin. La Suède qui a organisé les JO d'été 1912 n'a jamais organisé les JO d'hiver.
Le soutien populaire
"Ce qui a vraiment fait la différence, c'est la différence dans le niveau de soutien populaire aux deux candidatures, et c'est peut-être pour cela que la ville de Stockholm n'était pas prête à signer le contrat ville-hôte", a expliqué le président du CIO, Thomas Bach.
Le choix d'une ville européenne met un terme à une longue parenthèse asiatique, avec les JO-2018 à Pyeogchang (Corée du Sud) et ceux de 2022 à Pékin.
S'ils étaient nombreux sur la ligne de départ, plusieurs prétendants ont renoncé, à savoir Calgary (Canada), Graz (Autriche), Sapporo (Japon) et Sion (Suisse), pour la plupart par peur des coûts et par manque de soutien populaire. La station turque d'Erzurum a, elle, été écartée par le CIO en octobre 2018.
Et même le cas de Stockholm a soulevé de nombreuses interrogations il y a encore quelques mois, quand le royaume peinait à se doter d'un gouvernement. Depuis, le gouvernement suédois a apporté "tout son soutien", comme l'avait assuré dimanche le Premier ministre Stefan Löfven, à l'issue d'une rencontre avec le président du CIO.
Un soutien quelques jours à peine après que le CIO s'est demandé si les garanties fournies par Stockholm, notamment financières, étaient suffisantes.
Union du monde politique et économique
Du côté italien, après la candidature avortée de Rome pour les JO d'été 2024, Giovanni Malago a cette fois réussi l'union sacrée, entre monde politique et économique, même si la ville de Turin, intégrée dans la candidature à l'origine, a quitté le navire en route.
Le dossier italien associe les deux régions les plus riches d'Italie, la Lombardie (Milan) et la Vénétie (Cortina). Il s'appuie de plus sur des sites emblématiques rompus aux grandes compétitions internationales, comme Cortina, hôte des JO-1956, Bormio ou encore Anterselva pour le biathlon.
La cérémonie d'ouverture aura lieu dans le stade San Siro de Milan et la cérémonie de clôture dans les arènes romaines de Vérone.
Avec AFP