A la Une de la presse, ce mardi 11 juin, le massacre, dans la nuit de dimanche à lundi, des habitants du village de Sobane-Kou, dans le centre du Mali. Le retour en France d’enfants de djihadistes. Des tags ignobles sur la maison de Latifa Ibn Ziaten. Les urgentistes en grève. Et le départ à la retraite, à 37 ans, du basketteur français Tony Parker.
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A la Une de la presse, ce matin, le massacre des habitants du village dogon de Sobane-Kou, dans le centre du Mali - une attaque qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi.
D’après RFI, cette attaque, qui n’a toujours pas été revendiquée, a fait au moins 95 morts et plusieurs blessés. Nos confrères évoquent une situation sécuritaire régionale dégradée et rapportent que les élus locaux «restent prudents», pour le moment, sur la désignation des auteurs de l’attaque, l’un d’entre eux assurant notamment que si les «problèmes de terres, d’accès à l’eau et aux pâturages entre populations dogons et peuls sont connus, ces deux communautés ne sont pas ennemies». Le quotidien burkinabe L’Observateur Paalga note que «ce n’est pas la première fois que le Mali, et particulièrement le centre, est le théâtre de telles atrocités» - la région de Mopti étant devenue «une scène où, depuis des années, Dogons, Peuls, Bambaras s’entretuent», «avec comme lame de fond l’hydre terroriste qui enserre le Mali et d’autres pays de la bande sahélo-saharienne», tels que le Niger et le Burkina Faso. Le Djély s’alarme de ces «tueries sur fond d’instrumentalisation communautaire». Le site guinéen insiste, lui, sur «la responsabilité de l’Etat malien» - dont «la déliquescence et la démission» rendraient possible «l’instrumentalisation» des identités par «des groupes terroristes». Le Djély met aussi en cause les forces de la mission de l’ONU, la Minusma, dont la mission au Mali ressemblerait «davantage à du tourisme qu’à un effort de restauration de la paix». «Avec tous les efforts consentis au nom du retour de la paix au Mali, il est inconcevable que le bilan soit aussi dramatique», accuse le site, qui estime qu’«il est temps que l’ONU réévalue sa présence dans le pays. Parce que (personne ne veut) d’un autre Rwanda».
A la Une de la presse, également, le rapatriement, hier, en France, de 14 enfants de familles djihadistes, dont 12 Français. Ces enfants, dont le plus âgé aurait 10 ans, vivaient dans les camps d’Al-Hol et de Roj, dans le nord-est de la Syrie. Parmi eux, Nihad et Salman, originaires de la région de Lunel, dans le sud de la France. D’après Midi-Libre, leur mère, Saïda, est retenue sur place, et le père de Salman, Yassine Sakkam, a été condamné à mort en Irak. Selon Libération, les 12 enfants français ont été remis dès leur arrivée aux services de protection de l’enfance, qui doivent leur trouver une famille d’accueil avant que les juges pour enfants déterminent s’ils sont en mesure d’être récupérés par leur famille. Le journal parle de «retours ciblés», et d’une gestion «au cas par cas» par le Quai d’Orsay – une approche très critiquée par les avocats des familles et les défenseurs des droits de l’homme.
La presse française revient aussi sur les menaces contre Latifa Ibn Ziaten, la mère de l’un des trois soldats tués en mars 2012 par Mohamed Merah, ce djihadiste qui s’en était pris ensuite à une école juive. «Juif. Bientôt mort», «C’est bientôt à toi!», «Vive Merah»: ces menaces antisémites et prosélytes, ces «tags de la honte» découverts hier sur les murs de la maison de Latifa Ibn Ziaten font la Une de Paris Normandie, qui rappelle l’engagement de cette femme d’origine marocaine. Depuis l’assassinat de son fils, Latifa Ibn Ziaten sillonne les écoles, les centres sociaux et les prisons depuis l’assassinat de son fils, pour lutter contre la haine et l’extrémisme. Un combat que cette mère de famille entend continuer, malgré les menaces. «Non, je n’arrêterai pas. Même s’il faut mourir, je n’arrêterai pas», a-t-elle réagi. Une déclaration citée par le Huffington Post.
Eux se mobilisent aujourd’hui dans toute la France. Les urgentistes des hôpitaux publics manifestent pour dénoncer leurs conditions de travail. «Les urgences au plus mal», alerte 20 minutes, en rappelant que le mouvement des urgentistes dure depuis maintenant plus de deux mois. D’après le journal, faute d’être entendus, ces derniers sont passés à la manière forte, certains d’entre eux décidant de se déclarer en arrêt maladie - «épuisés par leurs conditions de travail», selon le collectif Inter-Urgences, qui assure que 95 services sont concernés. «Hôpital, ça urge»: Libération juge «désespérante» la réponse de la ministre de la Santé. «On ne répond pas à la détresse en proposant une énième mission. On ne conseille pas à des personnels au bout du rouleau d’attendre que la réforme du secteur se mette en place à l’horizon… 2022».
On ne se quitte pas là-dessus. Après 20 saisons professionnelles, dont 18 aux Etats-Unis, Tony Parker a décidé de prendre sa retraite à 37 ans. A cette occasion, le quadruple champion de NBA s’est confié à L’Equipe – qui lui rend un bel hommage en reprenant à la Une le logo de son club, les Spurs de San Antonio. La morale de l’histoire, selon Tony Parker? «Je n’ai aucun regret. Et même s’il y a (eu) des moments qui piquent un peu, je ne changerais rien. Ces douleurs- là font partie de la carrière. Toutes les défaites, c’est ce qui rend les bonheurs plus intenses encore quand (on) gagne».
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