envoyé spécial France 24 à Roland-Garros. – Au terme d’une finale de très haut niveau à Roland-Garros, l’Espagnol Rafael Nadal a conservé sa couronne en dominant l’Autrichien Dominic Thiem. Victorieux en quatre sets, "Rafa" s’est offert un douzième succès sur la terre battue parisienne.
Même le hurlement un brin irrespectueux d’un spectateur – "On t’aime Roger, t’es le meilleur !" –, en tout début de finale, n’aura rien changé à l’inéluctable. À Roland-Garros, il n’y a qu’un roi, et il s’appelle Rafael Nadal. Après avoir étrillé l'illustre Federer, justement, en demi-finale du grand chelem parisien, l’Espagnol est venu à bout de l’Autrichien Dominic Thiem, en finale de cette édition 2019. Un succès en quatre manches 6-3, 5-7, 6-1, 6-1 et 3 h 01 de jeu, qui lui a donné le droit de soulever la coupe des Mousquetaires pour la 12e fois de sa carrière. Record amélioré, et de quelle manière...
23 wins in a row at Roland-Garros…@RafaelNadal wins his 12th title in Paris 6-3 5-7 6-1 6-1 over Dominic Thiem.
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La mise en bouche de cette finale, notamment, restera dans les mémoires. Quarante-cinq minutes durant lesquelles les deux hommes se sont livrés à un sublime bras de fer, ponctué d’amorties, de lobes et d’échanges surpuissants. Une séquence qui a vu Thiem aller chercher le premier break du match (2-3), avant que son aîné ne remette les compteurs à égalité dans la foulée. Puis à l’approche du "money time", Nadal a enclenché le mode "rouleau compresseur" : trois jeux arrachés de haute lutte lui ont permis de conclure la première manche (6-3) après 53 minutes de jeu.
Thiem trouve des ressources...
Un scénario similaire avait eu raison du suspense l’an passé, lors de la finale 2018. Mais le Thiem cuvée 2019 est fait d’un autre bois. Pas franchement impressionné, l’Autrichien a continué à croire en ses chances et, solide sur sa mise en jeu, il a tenu la dragée haute au bulldozer majorquin durant tout le deuxième set.
Et c’est au meilleur moment qu’il s’est procuré deux balles de break, à 6-5, en sa faveur. La première lui a permis de recoller à une manche partout, sous les hourras du public du Chatrier, après 1 h 42 de combat.
... puis baisse finalement pavillon
Piqué par cet affront, Nadal n’a pas manqué de réagir. Trois breaks et quatre jeux de rang lui ont permis de prendre la main dans un troisième set qui n’a finalement été qu’une formalité (6-1 en tout juste une demi-heure). Une énième estocade qui a cette fois eu raison de l’Autrichien.
Après avoir eu l’opportunité de prendre le service adverse à trois reprises en tout début de quatrième set (0-0 puis 2-0), il a fini par plier sur les coups de boutoir d’un Nadal tout bonnement inépuisable, et qui a su convertir la plupart de ses occasions. Intouchable dans les moments cruciaux, l'Espagnol a enlevé le quatrième set sans trembler (6-1, en 49 minutes), pour aller décrocher un douzième succès en autant de finales sur l'ocre parisien.
Une hégémonie qui lui permet, à tout juste 33 ans, de porter à 18 son total de victoires en grand chelem, à deux longueurs de son éternel rival, la légende suisse Roger Federer. Tiem, lui, devra patienter encore un peu pour ouvrir son compteur.