![Roland-Garros 2019 : polémique autour de la reprogrammation des demi-finales dames Roland-Garros 2019 : polémique autour de la reprogrammation des demi-finales dames](/data/posts/2022/07/24/1658666010_Roland-Garros-2019-polemique-autour-de-la-reprogrammation-des-demi-finales-dames.jpg)
Le choix de programmer les deux demi-finales dames de Roland-Garros 2019 sur des courts annexes – le Lenglen et le Simonne-Mathieu – a suscité la colère des instances dirigeantes du tennis féminin (WTA) et de l'ancienne n°1 mondiale Amélie Mauresmo.
Où sont les femmes ? À Roland-Garros, les demi-finales du tableau féminin sont traditionnellement jouées le jeudi après-midi sur le court Philippe-Chatrier. Mais la journée blanche de blanche de mercredi – où aucun match n'a été joué à cause de la pluie – a contraint l'organisation du tournoi à bousculer la programmation. Résultat : les deux demi-finales dames ont été reportées à vendredi, journée habituellement dédiée aux demi-finales messieurs.
Sauf que les quatre joueuses du dernier carré ne joueront pas sur le Philippe-Chatrier. À 11 heures, l'Australienne Ashleigh Barty (8e) et l'Américaine Amanda Anisimova (51e) entreront sur le court Suzanne-Lenglen, tandis que la Britannique Johanna Konta (26e) et la Tchèque Marketa Vondrousova (38e) s'affronteront sur le court Simonne-Mathieu, niché au fond du jardin des serres d'Auteuil.
"Une honte !"
Un choix qui a vivement fait réagir Amélie Mauresmo, l’ancienne numéro un mondial et entraîneure de Lucas Pouille. "Une honte pour notre tournoi !", a-t-elle invectivé sur Twitter.
"Tout le monde est d'accord sur le fait que le match du jour est Federer/Nadal. Mais quel message envoyons-nous en prenant la décision de mettre les deux demi-finales femmes à 11 heures sur les courts n°2 et 3 [le deuxième et le troisième plus grands courts, NDLR] du stade ?", interroge-t-elle.
La programmation des demi-finales féminines demain @rolandgarros est une honte pour notre tournoi ! pic.twitter.com/oKPZUICmPp
AmelieMauresmo (@AmeMauresmo) 6 juin 2019Les demi-finales messieurs, avec les quatre meilleurs joueurs mondiaux, sont quant à elles programmées l'une à la suite de l'autre sur le court Central, à partir de 12 h 50 : d'abord celle entre Roger Federer et Rafael Nadal, suivie de celle entre Novak Djokovic et Dominic Thiem.
"Extrêment déçus"
Un peu plus tôt, l'organisation qui régit le circuit professionnel féminin [la WTA] avait également déploré cette décision : "Nous sommes extrêmement déçus de la programmation des deux demi-finales dames sur d'autres courts que le Central. Cette décision est injuste et inappropriée", a dénoncé le patron de la WTA Steve Simon dans un communiqué jeudi.
"Les quatre joueuses qui […] sont arrivées aussi loin ont mérité de jouer sur le plus grand court. Nous pensons qu'il y avait d'autres solutions possibles, à la fois pour le bien des spectateurs et celui de tous les joueurs", considère-t-il.
Interrogées sur le sujet après leur qualification pour le dernier carré, ni Amanda Anisimova, ni Ashley Barty, qui vont jouer leur toute première demi-finale en Grand Chelem, ne s'en sont offusquées. "Ce n'est pas vraiment grave. Quel que soit le court sur lequel ils me font jouer, je serai heureuse. Ce sont tous des courts incroyables", a réagi la première.
"Évidemment, on aurait adoré jouer sur le Chatrier. Mais personnellement, je suis excitée d'être en demi-finales, peu importe sur quel court je joue, je serai prête", a estimé l'Australienne.
Temps de repos équivalent
De son côté, la direction du tournoi justifie son choix en évoquant la volonté que les joueuses qui se qualifieront pour la finale, prévue samedi, disposent d'un temps de repos équivalent. Ils invoquent également la météo annoncée comme "difficile" vendredi.
"J'estime qu'il n'y aurait rien de dégradant à jouer sur le Simonne-Mathieu, qualifié par certains de plus beau court du monde", avait estimé Guy Forget, directeur du tournoi, dès mercredi soir.
"Il n'y a pas de solution idéale [mais] si j'étais une joueuse aujourd'hui, je préfèrerais jouer sur un court plus petit, en sachant que j'aurai assez de temps pour récupérer, au moins autant que mon adversaire, parce qu'une finale, c'est pour ça que je joue", avait-il argué.
Avec AFP