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Le Premier ministre danois démissionne après sa défaite aux législatives

Le Premier ministre libéral danois, Lars Løkke Rasmussen, a annoncé, jeudi, sa démission après avoir reconnu sa défaite à l’issue des élections législatives, remportées par les sociaux-démocrates.

Il l’avait annoncé, c’est désormais chose faite. Lars Løkke Rasmussen, Premier ministre libéral du Danemark a présenté, jeudi 6 juin, sa démission à la reine.
Après avoir reconnu sa défaite aux élections législatives face aux sociaux-démocrates, ce dernier cède sa place.

Mercredi 5 juin, le royaume scandinave a voté pour un gouvernement de gauche – le Parti social-démocrate dirigé par Mette Frederiksen –, devenant ainsi le troisième pays nordique, après la Suède et la Finlande, à faire ce choix en un   an.

"Raviver le modèle danois"

L’alliance de centre gauche est créditée de 96 sièges au Folketing [le Parlement, NDLR], tandis que le parti libéral ne l’est que de 79, sur les 179 que compte l’assemblée, selon les résultats définitifs.

Mette Frederiksen a cherché à rassurer des électeurs soucieux de "raviver le modèle danois" après des années d'austérité. À la tête de l'alliance de centre gauche, celui-ci a promis d'augmenter les dépenses sociales et de prendre des mesures pour limiter l'immigration.

"Il est évident que nous devons recommencer à dépenser plus" avait déclaré Mette Frederiksen, une semaine avant les élections.

Au Danemark, les réformes économiques menées depuis le début des années 2000 ont visé à encourager les Danois à travailler plus longtemps, alors que les allocations chômage étaient réduites.

La croissance danoise s'est maintenue au-dessus de la moyenne européenne et les finances publiques ont été stabilisées. Mais les mesures prises pour réduire le déficit public ont eu des conséquences sur le niveau de vie de la population qui dénonce de plus en plus l'austérité.

Ågé de 55 ans, Lars Løkke Rasmussen occupait le poste de Premier ministre depuis 2015. Il avait déjà dirigé le gouvernement entre 2009 et 2011. Si les sondages lui étaient défavorables, il espérait créer la surprise, comme lors des élections européennes.

Il avait notamment proposé de constituer une coalition avec les sociaux-démocrates afin de contrer l'influence des petits partis extrémistes – le Parti du peuple danois, formation nationaliste, a finalement essuyé une rude défaite –, mais cette idée n'était pas du goût de Mette Frederiksen.

Avec Reuters