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L'ex-cadre d'EADS Imad Lahoud avoue une "cabale anti-Sarkozy"

À quelques jours du procès Clearstream, Imad Lahoud (photo), ancien cadre d'EADS soupçonné d'avoir falsifié des listings pour nuire à l'actuel chef de l'État, a avoué une "cabale anti-Sarkozy" dirigée par Dominique de Villepin.

REUTERS - Imad Lahoud, ancien cadre d'EADS soupçonné d'avoir falsifié les listings de la compagnie financière Clearstream pour nuire au chef de l'Etat, a avoué une "cabale anti-Sarkozy", écrit le Journal du Dimanche (JDD) à deux semaines de l'ouverture du procès.

"Avant l'ouverture de ce procès-phare, le JDD révèle une pièce inédite, qui devra certainement être versée aux débats: il s'agit des déclarations spectaculaires d'Imad Lahoud, faites dans une procédure parallèle le 9 décembre dernier, et après la clôture du dossier Clearstream le 17 novembre.

"Lahoud, qui jusque-là avait nié tout rôle dans la falsification des listings, a admis ce jour-là, devant le juge d'Huy, avoir participé 'à une cabale anti-Sarkozy'. Selon lui, à la 'demande de Gergorin' et 'sous la connaissance de Dominique de Villepin'", peut-on lire sur le site internet de l'hebdomadaire.

L'affaire sera jugée à partir du 21 septembre par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Les faux listings Clearstream, qui imputaient la détention de comptes bancaires secrets à des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, ont été remis en 2004 au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke par l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin. Le juge avait mis au jour la supercherie en 2005.

Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, est accusé d'avoir donné l'ordre à Jean-Louis Gergorin, un ami, de transmettre les listings au juge aux fins de manipulation politique.

Poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et de vol"
il est passible de cinq ans de prison et d'une amende.