
A la Une de la presse, ce jeudi 30 mai, le vote du parlement israélien, hier, de sa propre dissolution – une première dans l’histoire de l’État hébreu. Une déclaration du procureur spécial du FBI, Robert Mueller, qui fait des vagues, aux États-Unis. La convocation de plusieurs journalistes par la DGSI, ces dernières semaines, en France. Et une Canadienne avec des abdos en béton.
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A la Une de la presse, le vote du parlement israélien, hier, de sa propre dissolution - une première dans l’histoire de l’Etat hébreu.
Moins de deux mois après avoir été élus, les députés israéliens se sabordent. «Benyamin Netanyahou échoue à former un gouvernement, les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes» le 17 septembre prochain, annonce The Jerusalem Post, que la perspective d’une nouvelle campagne électorale semble désoler. «Le pays va devoir traverser une nouvelle période où sa conduite sera suspendue», s’inquiète le quotidien – préoccupé par les répercussions de cette crise sur la sécurité nationale. «Israël a désespérément besoin d’un leadership, et en attendant la désignation d’un nouveau gouvernement, nous ne devons pas, nous ne pouvons pas, quitter des yeux nos frontières», met en garde le journal. Des inquiétudes partagées par le Yediot Aharonot, qui s’alarme, lui, de la «toxicité» du débat politique et de ses conséquences sur la société israélienne: «Lentement, les divisions s’accroissent, comme si (notre) nation était en train de se transformer en plusieurs pays séparé », «nous sommes devenus des marionnettes contrôlées par des politiciens avides de pouvoir , s’indigne le quotidien, en mettant en cause la surenchère entre les ultra-orthodoxes et les laïcs nationalistes – dont l’ex-ministre de la Défense Avigdor Liberman, est la figure de proue.
Les ultra-orthodoxes et les laïcs nationalistes, dont Benyamin Netanyahou n’a pas réussi, finalement, à surmonter les divisions. Pour Haaretz, le principal responsable de la situation est Netanyahou, qu’il accuse d’être obsédé par son maintien au pouvoir et de chercher d’échapper à tout prix à la justice - des poursuites judiciaires, pour des affaires de corruption présumées, auxquelles Netanyahou ne pourra pas éviter d’être confronté, qu’il gagne les prochaines élections ou non, d’après Haaretz. Le quotidien israélien qui note, par ailleurs, l’arrivée, au beau milieu de cette crise, du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, arrivé hier soir en Israël pour parler du «plan de paix» qu’il doit présenter au Bahreïn le mois prochain. Un sommet auquel les Palestiniens ont déjà fait savoir qu’ils ne participeraient pas.
Donald Trump, que le procureur spécial Robert Mueller, a publiquement contredit, hier. Contrairement à ce que martèle le président américain, le responsable de l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne de 2016, qui s’est exprimé hier pour la première fois devant les médias, a indiqué qu’il ne l’avait pas «exonéré» de toute responsabilité dans cette affaire. Une déclaration à la Une du Guardian – qui la présente comme «un signal pour le lancement d’une procédure de destitution» contre Donald Trump, par le Congrès. «Mueller passe le relai au Congrès»: The Financial Times souligne le décalage entre les propos du procureur spécial, qui a dit que s’il avait eu «la conviction que le président n’avait clairement pas commis un délit, (il l’aurait) dit», et les déclarations de Donald Trump, qui a assuré, lui, avoir été blanchi par son enquête.
«Si Robert Mueller n’a pas explicitement invité le Congrès à lancer une procédure de destitution, il a en revanche ouvert la voie à l’idée qu’il n’avait pas inculpé Trump parce qu’il n’avait pas le droit de le faire», commente The Washington Post, en saluant, par ailleurs, la façon dont le procureur spécial aurait sensibilisé l’opinion américaine sur «les mauvaises intentions de la Russie». Robert Mueller aurait tendu la perche au Congrès mais celui-ci va-t-il l’attraper? Non, d’après Jack Ohman, qui montre Nancy Pelosi faisant la sourde oreille aux côtés de Mueller. La patronne des démocrates à la Chambre des représentants a déclaré, la semaine dernière, qu’il était trop tôt pour engager une procédure de destitution, jugée «source de grandes divisions». Un dessin publié par The Sacramento Bee.
Un mot, enfin, de la convocation, ces dernières semaines, en France, de neuf journalistes par la Direction générale de la sécurité intérieure - des convocations qui inquiètent les défenseurs de la liberté de la presse. Convocation de journalistes du site indépendant Disclose, qui a révélé l’utilisation d’armes françaises au Yémen, d’une journaliste du Monde, à propos de l’affaire Alexandre Benalla, pressions sur les sources, communication élyséenne cadenassée… «Depuis deux ans, Emmanuel Macron s’emploie à verrouiller l’information», accuse Libération – qui juge nécessaire de rappeler au président que «dans toutes les démocraties, il est maintenant admis que le droit au secret d’Etat entre en conflit avec un autre droit, (celui) des citoyens à l’information sur les faits et gestes de leurs gouvernants». «Une évolution que la macronie, toute à ses obsessions jupitériennes, (aurait) du mal à comprendre», selon Libé.
On ne se quitte pas là-dessus. Le Huffington Post nous apprend qu’une Canadienne vient de battre le record du monde de gainage, en tenant 4h20 dans une position que le commun des mortels parvient difficilement à garder plus de 30 secondes. C’est ce qui s’appelle avoir des abdos en béton. 4h20, soit un peu plus de la moitié du temps pulvérisé par le tenant du record masculin – un officier chinois qui est resté, lui, 8 heures et une minute dans cette position…
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