Réputées pour ne pas mobiliser les foules, les élections européennes ont pris, cette année, un autre visage. En Allemagne, en Espagne, en Pologne et en France, la participation a connu une envolée. À l'échelle des 27 pays, le taux est estimé à 52 % par le Parlement européen, contre 42,61 % en 2014. Idem dans l'Hexagone, où 52 % des Français se sont déplacés, soit neuf points de plus qu'en 2014, selon les estimations de l'Ifop.

En France, Emmanuel Macron a perdu son pari. Les dernières estimations donnent le Rassemblement national de Marine Le Pen en tête (23,4 %), suivi par la République en marche (22,4 %), puis Europe Écologie Les Verts (13,2 %) et Les Républicains (8,2 %). Fermant la marche, les partis de gauche LFI et Place Publique/PS obtiennent toutes deux 6,4 %. Selon une enquête Ipsos, les voix des Gilets jaunes auraient surtout profité au Rassemblement national.

Dans l'ensemble, les écologistes ont enregistré un succès historique dimanche. Le bond des Grünen allemands qui doublent leur score à 20,9 % est emblématique. En Autriche, en Irlande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ou en Scandinavie, leurs homologues sont au-delà ou proches des 10 %.

En Italie, sans surprise, la Ligue de Matteo Salvini arrive en tête devant le parti démocrate de centre gauche et le M5S. En Hongrie aussi, le Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán s'est offert une nette victoire.

En revanche, en Grèce, Alexis Tsipras appelle à des législatives anticipées après son échec aux européennes. Son parti Syriza arrive deuxième derrière les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND).

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