Après la débâcle des Françaises jeudi, les hommes ont fait meilleure figure au deuxième tour de l'US Open. Jo-Wilfried Tsonga a facilement dominé le Finlandais Jarkko Nieminen et Julien Benneteau a battu le Serbe Viktor Troicki.
REUTERS - Malgré la débâcle des femmes, le tennis français est toujours vivant à l'US Open puisque quatre garçons se sont hissés vendredi au troisième tour.
La France est même assurée d'avoir un représentant en huitième de finale puisque Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau s'affronteront dimanche.
Le Manceau, tête de série numéro sept, s'est montré très convaincant (7-5 6-3 6-4) face au Finlandais Jarkko Nieminen, 54e mondial. Il n'a notamment concédé qu'une seule balle de break sur sa mise en jeu.
"J'ai su saisir les occasions, ce qui n'avait pas été mon fort ces derniers temps", a déclaré Jo-Wilfried Tsonga. "J'ai accepté l'échange car je savais qu'il manquerait de rythme, comme il revient à la compétition. J'ai connu ça... Je déteste jouer à onze heures, parfois j'ai l'impression de frapper dans mon oreiller mais j'ai changé des petites choses", a dit le Français, programmé en ouverture de la journée.
"Ce matin, je me suis levé à 6h30. Ce n'est pas très agréable mais on oublie quand ça gagne. En tout cas, il y a longtemps que je n'ai pas été aussi bien, sans bobos."
De son côté, Julien Benneteau, 43e mondial, a profité des problèmes physiques du Serbe Victor Troicki (n°30) pour se qualifier aisément en quatre manches 6-1 3-6 6-1 6-0.
"C'était un match un peu particulier. Je me suis crispé à 6-1 3-1 et on se retrouve à un set partout. Je suis content de ma réaction car j'ai su de nouveau l'agresser", a analysé Julien Benneteau.
"Ensuite, je l'ai enfoncé, je voyais bien qu'il était gêné au niveau du dos. Jusqu'à la fin, je n'ai rien lâché. C'est une victoire lui me fait plaisir car ça m'ouvre les portes du troisième tour à Flushing Meadows pour la première fois de ma carrière."
Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau s'affronteront pour la cinquième fois sur le circuit ATP et, pour l'instant, ils se sont partagés les victoires.
La symphonie de Simon et Monfils
Gilles Simon (n°9) a fait preuve d'une belle solidité pour franchir le deuxième tour face au Brésilien Thomaz Bellucci, 69e mondial et issu des qualifications. Le Niçois s'est imposé en trois sets 6-3 6-2 6-4.
"Je ressors beaucoup plus satisfait qu'à l'issue de mon premier match, a déclaré Gilles Simon. Je trouvais qu'il jouait bien et j'ai dû m'employer pendant un peu plus de deux heures."
"En début d'année, je m'étais fixé comme objectif de réussir dans les Grands Chelems. Pour l'instant, ça se passe bien", ajouté le Français, qui a atteint les quarts en Australie, les 16es à Roland-Garros et les huitièmes à Wimbledon.
S'il veut signer sa meilleure performance à Flushing Meadows, Gilles Simon devra écarter l'Espagnol Juan Carlos Ferrero n°24) dimanche.
"Il a connu des hauts et des bas dans sa carrière mais depuis quelques mois il rejoue bien, je suis bien placé pour le savoir puisqu'il m'a battu à Wimbledon."
Gaël Monfils a également justifié son statut de tête de série numéro 13 en sortant l'Allemand Andreas Beck, 40e mondial, en trois manches 6-3 7-5 6-3.
"J'ai toujours été serein même si j'ai connu un passage difficile à la fin du deuxième set après m'être embrouillé avec l'arbitre", a-t-expliqué.
"Je me sens bien, j'ai fait ce qu'il fallait pour revenir à niveau après mes soucis physiques. Je suis sur un tournoi que 'adore, je suis bien dans ma vie privée et ça se ressent sur le court, où je me fais plaisir.
"Le Parisien se frottera en seizièmes de finale à l'Argentin Jose Acasuso, 47e mondial, qui a sorti en cinq sets l'Espagnol David Ferrer, numéro 18 du tableau.
Quant à Josselin Ouanna, 103e mondial, il a échoué face à Fernando Gonzalez (n°11). Intraitable au service (26 aces et trois balles de break sauvées sur trois), le Chilien a fait parler son expérience en quatre sets (6-4 6-7 6-3 6-4 en 2h17) mais le jeune Français n'a pas à rougir.
Il vaut incontestablement le Top 100, qu'il intégrera au prochain classement ATP.
"Il y a deux tournants: le premier break, ue je lui donne car je suis trop crispé et le premier point du tie-break, où je me tords la cheville, a regretté Josselin Ouanna.
"Je me fais strapper à la fin du deuxième set mais c'était tellement serré que j'avais l'impression de jouer avec un plâtre! Ca me coûte le break au début du troisième. Après, on fait jeu égal mais je cède à 4-4. C'est frustrant mais cet US Open restera un bon souvenir. Il n'y aura pas de mauvaise décompression comme après Roland-Garros."