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Elections européennes: Emmanuel Macron "mouille la chemise"

A la Une la presse, ce mardi 21 mai, l’intervention du président Emmanuel Macron dans la campagne électorale pour les élections européennes qui se tiendront ce dimanche en France. Et l’offensive des pro et des anti-UE ailleurs, notamment au Royaume-Uni, où les électeurs sont appelés aux urnes jeudi. Et le boom de la reconnaissance faciale.

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A la Une de la presse, ce matin, l’intervention d’Emmanuel Macron dans la campagne pour les élections européennes qui se tiendront ce dimanche, en France.

A cette occasion, le président a accordé, hier, une interview collective à la presse quotidienne régionale – un entretien auquel deux journaux, La Voix du Nord et Le Télégramme n’ont toutefois pas souhaité participer, considérant que cette intervention risquait de «perturber» la campagne électorale. Les deux quotidiens locaux ont aussi refusé, par ailleurs, la relecture de leur publication par l’Elysée. «Macron s’engage dans la campagne», annonce La Dépêche du Midi, qui explique que le chef de l’Etat intervient pour «faire barrage aux nationalistes», dont les sondages prédisent un raz-de-marée aux européennes. «Macron mouille la chemise», titre Nice-Matin – en précisant que le président «défend le projet de la liste de la majorité», la liste de La République en Marche. Emmanuel Macron justifie son intervention par sa «responsabilité devant l’histoire». «Je ne peux pas être un spectateur, mais un acteur de cette élection européenne - parce que l’Union est face à un risque existentiel », plaide-t-il dans le journal Sud-Ouest. Le chef de l’Etat se décrit comme «un patriote européen» dans les colonnes du Parisien, où accuse il les nationalistes européens de «connivence» avec des «intérêts étrangers».

Ces accusations sont adressées, en France, à Marine Le Pen, la patronne du Rassemblement national. Le chef de l’Etat en veut pour preuve la visite, en ce moment, à Paris, de l’ex-conseiller spécial de Donald Trump, Steve Bannon, qui déclare être venu soutenir les nationalistes européens. «Le Rassemblement national est-il sous l’influence de Steve Bannon?», s’interrogent nos confrères de France Info. Emmanuel Macron, lui, présente le fondateur du site Breitbart comme l’un de ces lobbyistes dont l’objectif serait «le démantèlement de l’Europe». «Je ne comprends pas que des Français qui prétendent défendre le peuple et la nation se fassent les relais de gens dont l'intérêt est d'affaiblir l'Europe», accuse le président, sans toutefois désigner nommément Marine Le Pen. «Bannon n’a aucun rôle dans la campagne», réplique la patronne du Rassemblement national, citée notamment par The Telegraph, qui rapporte que Marine Le Pen assure ne pas avoir été au courant de la venue de Steve Bannon à Paris - malgré la rencontre, la semaine dernière, de celui-ci avec deux membres du RN, dont un candidat aux européennes.

Emmanuel Macron accuse aussi «les Russes» d’être «intrusifs» au point de «financer les partis extrêmes». En Autriche, l’«Ibizagate» et les révélations sur les tentations du FPö d’extrême-droite de se laisser acheter par la Russie, donneront sans doute du poids à ces accusations. Elles provoquent, en tout cas, dans l’immédiat, un vrai séisme politique à Vienne. D’après Der Standard, la décision du chancelier conservateur Sebastian Kurz de limoger son ministre FPÖ de l’intérieur, a provoqué la démission en bloc de tous les autres ministres d’extrême droite. Des réactions en cascade, dont les conséquences électorales inquiètent le journal Die Presse. Le quotidien autrichien évoque le «jeu risqué» auquel se livrerait Sebastian Kurz, qui a annoncé des législatives anticipées en septembre prochain.

L’offensive des pro et des anti-Union européenne, c’est aussi à la Une la presse britannique. The Financial Times fait état d’une attaque assez originale, hier - une attaque au milkshake, la boisson lactée, contre Nigel Farage, le patron du Parti du Brexit, lui aussi annoncé en tête des élections européennes qui se tiendront jeudi au Royaume-Uni. D’après le quotidien britannique, le candidat a réagi sur Twitter, en attribuant cette attaque aux opposants du Brexit qui «se (seraient) radicalisés, au point qu'il (serait) devenu impossible de mener une campagne normale», selon lui. Nigel Farage, et son parti, dont les locaux devraient être l’objet aujourd’hui d’une visite de la Commission électorale, selon The Financial Times – qui précise que cette dernière tente de «faire la lumière» sur le financement du parti du Brexit.

Au Royaume-Uni, toujours, la police serait en train d’expérimenter un dispositif de reconnaissance faciale, qui ne plaît pas à tout le monde, visiblement. Le Figaro raconte qu’un homme qui s’était couvert le visage pour éviter d’être filmé par ce type de caméra, à Londres, a récolté 90 livres d’amende, soit près de 100 euros - une contravention salée, alors que la police britannique avait largement communiqué sur le fait que ceux qui refuseraient d’être scannés ne seraient pas interpellés. Le journal rappelle que la technologie de la reconnaissance faciale, actuellement en plein essor, est déjà exploitée par plusieurs pays pour entretenir des bases de données d’identités. Selon une étude de l’université de Georgetown, les visages de 117 millions de personnes seraient même déjà référencés aux Etats-Unis – soit près d’un adulte sur deux. Souriez, vous êtes filmés.

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