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Après le PS, l’UMP et le MoDem font leur rentrée

Pendant trois jours, l’UMP va débattre des thèmes qui agitent la majorité. Le leader du MoDem, François Bayrou, s'exprimera lui pour la première fois depuis que son bras droit, Marielle de Sarnez, a tendu la main à la gauche.

À l’Union pour un mouvement populaire (UMP), on ne dit plus "université d’été", mais "campus des Jeunes populaires". Et le terme "chats" est préféré à ceux de "tables rondes" ou d'"ateliers de travail".

En utilisant ces particularismes sémantiques, le parti de la majorité veut s'employer à ringardiser l’opposition, ce week-end, à Seignosse, dans le sud-ouest de la France, une semaine après l’université d’été d’un Parti socialiste (PS) revigoré, à La Rochelle. À l’heure où le président de la République, Nicolas Sarkozy, se rapproche des souverainistes et des chasseurs, l’UMP cherchera aussi à afficher son "unité".

"Ce qui s'est passé à La Rochelle commande que nous poursuivions notre travail de réforme et de mobilisation", a averti Jean-François Copé, chef de file des députés UMP, bien décidé à ne pas céder un pouce de terrain à la gauche.

Pas moins d’une trentaine de ministres se déplaceront pour participer à la démonstration de force, qui se conclura dimanche par un discours du Premier ministre, François Fillon.

Aparavant, les débats porteront sur le grand emprunt, l'emploi des jeunes, la culture (avec une intervention attendue du nouveau ministre, Frédéric Mitterrand), et la taxe carbone. Ce dernier thème est celui sur lequel les débats s’annoncent les plus chauds. Les parlementaires de la majorité émettent en effet des réserves sur son opportunité.


Bayrou promet des "clarifications"

À la Grande-Motte (Hérault) également, où se tient dans le même temps l’université d’été des centristes du Mouvement démocrate (MoDem), les échanges pourraient être vifs.

L’ex-candidat à la présidentielle, François Bayrou, s’exprimera pour la première fois depuis l’échec de sa formation aux élections européennes (elle n'avait recueilli que 8,46 %). Ce sera surtout son premier discours depuis que la première vice-présidente du parti, Marielle de Sarnez, a créé l'événement à la fin août, en tendant la main à la gauche devant des militants PS à Marseille.

À ce propos justement, François Bayrou a promis de "clarifier" la question des alliances, qui fait grincer quelques dents dans son camp : "Quand vous bougez les lignes, naturellement vous suscitez des interrogations, vous changez le cadre de référence, les gens ne reconnaissent plus le paysage mais, au sortir de cette université, je pense qu'ils comprendront. En tout cas, c'est mon but", a assuré le leader centriste.