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"Angela Merkel et Emmanuel Macron, fin de l'idylle"

Dans la presse, ce mercredi 16 mai, la dernière phase des élections en Inde. Un entretien avec Angela Merkel. L’europessimisme en plein essor. Et un sacré projet pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.

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Dans la presse, ce matin, la septième et dernière phase des méga-élections en Inde, où des violences dans l’Etat du Bengale-Occidental ont conduit les autorités à stopper prématurément la campagne électorale.

D’après The Times of India, des heurts ont éclaté hier entre les partisans du Premier ministre Narendra Modi, et ceux de la candidate d’opposition Mamata Banerjee – les deux camps s’accusant mutuellement d’être à l’origine des violences. Le quotidien indien, annonce que la campagne a pris fin ce matin, soit un jour avant la date prévue, ce qui oblige tous les candidats à interrompre leurs meetings et à garder le silence jusqu’à dimanche, jour du scrutin. The Hindu évoque une mesure «sans précédent», prise à cause de l’état de «psychose» dans lequel se trouverait le Bengale-Occidental, selon la Commission électorale - une montée des tensions que les opposants à Narendra Modi attribuent plutôt, eux, à sa volonté de mettre la pression sur les derniers Etats qui voteront ce dimanche, pour compenser les éventuelles pertes électorales dans les Etats qui ont déjà voté.

La Croix s’inquiète de voir les minorités religieuses être «la cible de violences répétées» de la part des extrémistes hindous. D’après le quotidien chrétien français, les minorités religieuses seraient victimes du «climat délétère» porté par la politique du premier ministre Narendra Modi, qui tenterait de remettre en cause le sécularisme indien depuis son élection en 2014, notamment dans l’Uttar Pradesh, l’Etat le plus stratégique en termes de représentation au sein du Parlement, grâce à ses 200 millions d’habitants - dont près de 18% sont musulmans. Une minorité ciblée à plusieurs reprises par des extrémistes hindous, notamment le 20 novembre dernier, lorsque des émeutes ont éclaté dans le quartier musulman de la ville de Mirzapur. Un habitant raconte: «Visages masqués, des groupes d’hindous venus de l’extérieur sont arrivés. Ils savaient exactement où se trouvaient les maisons des musulmans. Iils criaien : “On va vous tuer ! Rentrez au Pakistan !”». Un autre se souvient aussi: «Ils étaient 150 hommes et avaient déjà des briques à la main en arrivant. Nous avons reconnu 3 membres du BJP, (le parti de Narendra Modi). Nous l’avons signalé plus tard à la police mais il n’y a pas eu de suites». Daprès La Croix, la presse a fait état, à l’époque, de nombreux blessés, de l’instauration d’un couvre-feu et de l’arrivée tardive des forces de l’ordre. Vinod Mishra, un opposant du Parti du Congrès, évoque, lui, «une violence parrainée par l’Etat», et dit voir dans les élections qui se déroulent actuellement, la «volonté (du gouvernement) de focaliser les élections sur des lignes communautaires».

Dans la presse, également, l’interview accordée au Süddeutsche Zeitung par Angela Merkel, qui reconnaît des «divergences» avec Emmanuel Macron. «Bien sûr, nous avons des confrontations», concède la chancelière allemande, en ajoutant qu’il existe «des différences de mentalité» entre elle et le président français, ainsi que des «différences dans (leur) compréhension des rôles». Des divergences, mais pas de détérioration du couple franco-allemand, selon Angela Merkel, qui évoque des «temporalités différentes». «Angela Merkel enlève la mouche du fleuret»: la déclaration fort diplomatique de la chancelière, ne convainc pas, néanmoins, Le Figaro, qui estime que la hache de guerre est déterrée: «Réforme de l’Europe, négociations commerciales, Brexit, exportations d’armes, les désaccords s’étalent au grand jour. Et les passes d’armes se multiplient». Le journal explique en partie ces tensions par «le contexte électoral européen». «Mais cela faisait fort longtemps, note Le Figaro, que la relation franco-allemande n’avait été aussi dégradée».

Refroidissement franco-allemand, Brexit, montée des populistes… Pas de quoi nourrir l’optimisme européen. D’après une étude commandée par le Conseil européen des Affaires étrangères, citée notamment par The Guardian, une majorité des Européens disent même s’attendre à ce que l’UE s’effondre d’ici 20 ans. Un europessimisme qui n’épargnerait pas la France, malgré l’europhilie présidentielle, puisque 58% des Français interrogés disent croire à cet effondrement.

On ne se quitte pas là-dessus. Depuis l’annonce d’un concours de rénovation de Notre-Dame de Paris, le mois dernier, le débat est toujours ouvert: faut-il reconstruire à l’identique ou proposer un projet de rénovation moderne? Les députés n’ont pas tranché et débattent d'un projet de loi pour donner un cadre légal à cette restauration. On leur suggère de jeter un cil au Daily Mail, qui fait état de la proposition d’un cabinet d’architecture suédois, qui a pensé à une immense piscine recouvrant tout le toit de Notre-Dame. Le concept: «un nouvel espace public et méditatif offrant une vue incomparable sur Paris».

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