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L'opposition souhaite que l'armée prenne en main la transition

Les partis liés à l'ex-président Marc Ravalomanana, écarté du pouvoir en mars dernier, ont proposé que des militaires occupent trois postes-clés au gouvernement, sources d'un piétinement des négociations avec l'actuel président.

REUTERS - L'opposition malgache a préconisé jeudi que des militaires occupent les trois postes les plus importants d'un gouvernement de partage du pouvoir.

Le principe d'un tel partage a été arrêté le 9 août lors de discussions organisées à Maputo pour sortir de l'impasse consécutive au renversement, en mars, du président élu Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina, avec l'aide d'une faction dissidente de l'armée.

Mais Marc Ravalomanana a prévenu lundi qu'il n'y aurait pas d'accord de partage du pouvoir tant qu'Andry Rajoelina continuerait de réclamer la présidence de l'autorité de transition et le poste de Premier ministre.

"En ce qui concerne l'impasse entourant les trois principaux postes de président, vice-président et Premier ministre, les militaires devraient prendre leurs responsabilités", a déclaré l'ancien président Albert Zafy à des journalistes.

"C'est pour nous la solution pour résoudre la crise", a-t-il ajouté au nom de trois mouvements malgaches d'opposition.

Si Andry Rajoelina acceptait cette proposition, les quatre mouvements impliqués dans les négociations - dirigés par Rajoelina, Ravalomanana, Zafy et l'ancien président Didier Ratsiraka - se chargeraient de nommer ces trois militaires.

En cas de refus d'Andry Rajoelina, "nous appellerions les militaires à choisir", a déclaré un allié d'Albert Zafy, Emmanuel Rakotovahiny.

On ignore encore si l'armée, que certains observateurs jugent toujours divisée, acceptera cette proposition. Zafy estime que l'armée reste suffisamment unie et conserve assez d'influence pour persuader Rajoelina d'accepter.
Certains commentateurs jugent que le camp Rajoelina est de plus en plus divisé sur le fait de savoir s'il faut continuer à réclamer ou non le poste de Premier ministre.

Les médiateurs, emmenés par l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, attendent une réponse d'ici vendredi, positive ou non.
L'ancien maire d'Antananarivo a déclaré jeudi devant une foule de 2.000 personnes qu'il ne cèderait pas à la pression internationale et prendrait une forte décision avant cette date.