
Dans le sud de la Libye, au moins neuf soldats de l'Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, ont été tués dans une attaque revendiquée par l'organisation État islamique.
Au moins neuf personnes ont été tuées, samedi 4 mai, dans une attaque contre une caserne à Sebha, ville du sud de la Libye, tenue par des forces favorables au maréchal Khalifa Haftar. Le groupe État islamique a revendiqué l'assaut.
"Le siège du centre de formation (militaire) à Sebha a été la cible d'une attaque terroriste à l'aube de la part d'éléments de l'organisation État islamique, soutenus par des groupes criminels et des mercenaires", a déclaré le maire de la ville, Hamed al-Khayali.
Selon lui, "l'attaque a fait neuf morts, (...) dont certains ont été égorgés et d'autres tués par balles". Un porte-parole du Centre médical de Sebha, Oussama al-Wafi, a confirmé ce bilan.
L'attaque a été revendiquée à la mi-journée par le groupe jihadiste. Dans un communiqué transmis via la messagerie Telegram, celui-ci affirme avoir "tué et blessé" 16 personnes. "Les soldats du califat ont attaqué à l'aube le siège du commandement de la région militaire de Sebha sous le contrôle des milices hérétiques de Haftar connu sous le nom de Katibat Jibril al-Baba", précise le message.
"Purger le Sud de groupes terroristes"
Sebha, chef-lieu de la province sud de la Libye, à 650 km au sud de Tripoli, est contrôlée par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen qui avait lancé mi-janvier une opération pour "purger le Sud des groupes terroristes et criminels".
L'ANL s'est emparée sans combats de la ville après avoir obtenu le ralliement de tribus locales. Le maréchal Haftar a ensuite lancé une offensive le 4 avril pour conquérir Tripoli, siège du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Les forces loyales au GNA et celles de l'ANL s'affrontent dans la banlieue sud de la capitale, ainsi que plus loin au sud de la ville.
Avec AFP