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Sri Lanka : la police saisit des explosifs et un drapeau de l'OEI à Sammanthurai

La police sri-lankaise a annoncé, vendredi, avoir saisi des explosifs et un drapeau de l'organisation État islamique, lors d'une perquisition dans une maison où a été tournée la vidéo de revendication des attentats qui ont endeuillé le pays.

Un drapeau de l'organisation État islamique (OEI), des explosifs… La perquisition menée par la police sri-lankaise à Sammanthurai, à 370 kilometres à l'est de Colombo, a été fructueuse, ont annoncé vendredi 26 avril les autorités locales.

La maison fouillée a été utilisée par les auteurs des attentats meurtriers de Pâques. C'est dans ce bâtiment qu'aurait été tournée la vidéo de revendication par l'OEI des attentats du dimanche de Pâques, qui ont fait 253 morts dans l'île d'Asie du Sud. On y voyait huit hommes prêter serment d'allégeance au chef de l'organisation terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi.

"Nous avons trouvé la toile de fond utilisée pour l'enregistrement de la vidéo", ainsi qu'un drapeau de l'organisation État islamique, a précisé la police dans un communiqué. Quelque 150 bâtons de dynamite et une centaine de milliers de billes d'acier ont également été découverts.

Le seul homme qui apparaissait à visage découvert sur la vidéo, publiée par l'OEI deux jours après les attentats, Zahran Hashim, le chef du National Thowheeth Jama'ath (NTJ), a été identifié vendredi comme l'un des kamikazes responsables des attentats au Sri Lanka.

140 personnes recherchées

La police sri-lankaise est à la recherche de 140 personnes soupçonnées de liens avec l'OEI, cinq jours après les attentats revendiqués par le groupe djihadiste, a annoncé vendredi le président Maithripala Sirisena.

Dans la journée de vendredi, une fusillade a éclaté dans l'est du pays entre les forces de sécurité et des hommes armés, lors d'une opération à Ampara Sainthamaruthu, près de Batticaloa. Un porte-parole de l'armée précise que des soldats envoyés sur place après une explosion ont essuyé des tirs. On ignore s'il y a des victimes.

Les autorités sont sur la défensive face à la polémique croissante sur l'incapacité du Sri Lanka à empêcher ce massacre, alors qu'il disposait d'informations préalables très précises. Le chef de la police et le plus haut responsable du ministère de la Défense ont déjà dû démissionner.

Colombo a procédé jeudi soir à une spectaculaire révision à la baisse du bilan humain de ces Pâques sanglantes, passant de 359 à 253 morts, en expliquant que des corps terriblement mutilés avaient été comptés plusieurs fois.

Avec AFP et Reuters