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Le Sri Lanka revoit fortement le bilan des attentats à la baisse

Les autorités sri-lankaises ont, jeudi, révisé à la baisse le bilan des attentats du dimanche de Pâques, parlant désormais de 253 morts et non de 359. Une inexactitude qui serait dû au grand nombre de membres humains sur les lieux de carnage.

Les autorités sri-lankaises ont annoncé, jeudi 25 avril, que le bilan des attentats du dimanche de Pâques avait été revu à la baisse. Il est désormais inférieur d'une centaine aux 359 tués dont faisait état le précédent décompte, ont déclaré deux hauts responsables gouvernementaux.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a fait savoir que le personnel médical avait achevé l'ensemble des autopsies jeudi soir et avait conclu que certains corps de victimes mutilés avaient été comptés plusieurs fois.

"Cela pourrait être entre 250 et 260. Je ne peux pas être plus exact. Il y a tant de membres épars qu'il est difficile de fournir un chiffre précis", a déclaré à Reuters Anil Jasinghe, directeur général des services de santé sri-lankais.

Premières arrestations

Ces attentats, revendiqués par l'Organisation État islamique (OEI), ont été commis par neuf kamikazes, dont une femme, a indiqué le vice-ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene. Huit assaillants ont été identifiés pour le moment, dont l'un d'eux avait étudié en Grande-Bretagne et en Australie.

La police a annoncé avoir arrêté 18 personnes dans la nuit de mardi à mercredi, s'ajoutant aux 40 précédemment interpellées."Nous avons mené des opérations dans trois lieux et arrêté 17 suspects", a indiqué un porte-parole, Ruwan Gunasekera. "Un autre suspect a été interpellé dans un autre endroit", a-t-il détaillé. Au total, la police a arrêté et incarcéré 58 personnes depuis dimanche.

Le président Maithripala Sirisena a annoncé vendredi que l'extrémiste sri-lankais Zahran Hashim, homme-clé présumé des attentats, a trouvé la mort lors de l'attaque d'un des hôtels de luxe de Colombo.

Le chef de l'État a également annoncé la démission de Pujith Jayasundara, chef de la police du Sri Lanka, à la suite des attentats. Il est le deuxième haut responsable sri-lankais à quitter son poste en raison de l'échec des autorités à empêcher le carnage, après le plus haut responsable du ministère de la Défense jeudi soir.

Liens avec l'étranger

Selon Philomène Rémy, la correspondante de France 24, les enquêtes se concentrent notamment sur "le profil de deux frères qui ont joué un rôle clé dans ces attaques ". Il s’agit de deux Srilankais, musulmans, âgés entre 20 et 30 ans. "Ils étaient issus d’une famille aisée de riches commerçants d’épices. Ils étaient à la tête d’une cellule terroriste familiale. Ils jouaient également un rôle clé au sein du NTJ, le groupe islamiste local, le National Thowheeth Jama'ath", précise Philomène Rémy.

Les forces de sécurité "sont d'avis qu'il existe des liens avec l'étranger", a en outre indiqué à la presse le Premier ministre sri-lankais, Ranil Wickremesinghe. "Nous avons suivi cette affirmation, il y avait des soupçons sur des liens" avec l'OEI, a-t-il poursuivi.

Avec AFP