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Soudan : des centaines d'opposants viennent grossir les rangs des manifestants à Khartoum

Un train en provenance de la ville d'Atbara, berceau du mouvement insurrectionnel, transportant des centaines d'opposants, est arrivé mardi à Khartoum. Ces contestataires ont rejoint les rangs des manifestants pour faire tomber le régime.

Ils sont des centaines à être arrivés par le train, mardi 23 avril, en provenance de la ville d'Atbara, berceau de la contestation, qui a entraîné la chute du président soudanais Omar el-Béchir. Ces manifestants sont venus grossir les rangs du mouvement insurrectionnel toujours rassemblé devant le QG de l'armée pour réclamer au Conseil militaire de transition un transfert du pouvoir aux civils.

"Ces nouveau manifestants juchés sur les toits des wagons, agitant des drapeaux soudanais, ont été extrêmement applaudis par les protestataires déjà présents", a pu observer Bastien Renouil, correspondant de France 24 à Khartoum. Ils sont les bienvenus dans la capitale, car cela envoie un message à l’armée que le pays tout entier est mobilisé pour obtenir la chute du régime."

Une réunion entre le Conseil militaire et les leaders de la contestation

Les manifestants sont toujours des milliers à venir se rassembler le soir devant le quartier général de l’armée et "semblent prêts à rester des mois si nécessaire", ajoute le journaliste.

Le Conseil militaire de transition, à la tête du Soudan depuis l'éviction du président Omar el-Béchir le 11 avril, a fait un pas vers en en annonçant avoir invité à une réunion mercredi 24 avril les leaders de la contestation. "Le Conseil militaire convie les chefs de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC) à une réunion ce soir au palais présidentiel", a indiqué cet organe dans un communiqué.

Plus tôt lors d'une conférence de presse, un haut responsable de l'opposition, Omar el-Digeir, a déclaré que les leaders du mouvement de contestation étaient prêts à parler directement avec le chef du Conseil militaire, le général Abdel Fattah al-Burhane. "Nous sommes prêts à discuter avec le chef du Conseil militaire et je pense que le problème peut être résolu par le dialogue", a déclaré Omar el-Digeir à la presse.

Les responsables du mouvement de contestation avaient annoncé dimanche la suspension des discussions avec les militaires, et appelé à intensifier les manifestations. L'armée a exigé à plusieurs reprises ces derniers jours que les barrages et check-points établis par les manifestants sur les axes menant à son QG soient levés, en affirmant qu'ils portaient atteinte à la liberté de circulation et au transport de "biens essentiels".