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"La bataille de l'extradition de Julian Assange a commencé"

À la une de la presse, lundi 15 avril, le refus de l’armée soudanaise de remettre immédiatement le pouvoir aux civils, comme l’exigent les manifestants. L’inquiétude de l’opposition soudanaise face au durcissement des militaires. La bataille pour l’extradition de Julian Assange. Un rendez-vous avec Emmanuel Macron ce soir, en France. Et un exploit signé Tiger Woods.

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À la une de la presse, lundi, la décision, du Conseil militaire de transition soudanais de ne pas remettre immédiatement le pouvoir aux civils.

"L’armée rejette la demande des manifestants de confier le pouvoir aux civils dans l’immédiat", annonce Arab News. Le journal saoudien rappelle que le Conseil de transition a annoncé hier la mise à la retraite du ministre de la Défense Aouad Ibn Aouf, l'un des hommes forts du régime de l'ex-président Omar el-Béchir, renversé après 30 ans de pouvoir, la nomination d'un nouveau chef des renseignements et la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines. Selon le quotidien, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont quant à eux demandé aux militaires "d’apporter la stabilité au Soudan". Demande assortie d’une offre d’aide humanitaire de Riyad, qui aurait promis de livrer du pétrole, du blé et des médicaments. "Les Émirats arabes unis soutiennent le Conseil militaire de transition", d’après The National, à Abu Dhabi, qui fait état des critiques de l’UE et l’Union africaine, qui estime que la constitution d’un Conseil de transition militaire "ne constitue pas la réponse approprié aux défis du soudan et aux aspirations de son peuple". Les manifestants soudanais, eux, continuent à espérer que l’armée lâchera le pouvoir au profit des civils, comme en témoigne le dessin d’Hajjaj, pour le panarabe de Londres Al Araby Al Jadeed, qui montre un militaire s’effaçant peu à peu, pour laisser la place à la flamme de la liberté.

Eux aussi espèrent que l’armée laissera le pouvoir aux civils. En Algérie, les manifestants restent mobilisés. "Soudan 2 / Algérie 1   : en deux jours, les Soudanais ont lâché le président et le chef de l’armée", ironise le dessinateur Dilem, dont on a trouvé le dessin sur Twitter, mais qui va toutefois peut-être un peu vite en besogne pour ce qui est du départ des militaires soudanais. L’armée algérienne, elle, dit soutenir la promesse du président par intérim Abdelkader Bensallah d’organiser une présidentielle totalement libre en juillet. Mais son attitude à l’égard des manifestants, ces derniers jours, inquiète l’opposition. D’après TSA, quatre militantes du MDS, un parti de gauche et de l’association RAJ, ont été interpellées samedi à Alger, avant d’être complètement déshabillées dans un commissariat, au sud-est de la capitale. Un incident dans lequel le site algérien voit une "confirmation" de "la nouvelle stratégie répressive adoptée par le pouvoir depuis la semaine dernière".

Au Royaume-Uni, la bataille pour l’extradition du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a commencé. Poursuivi pour une affaire de viol présumé en Suède, Assange est également recherché par la justice américaine, rappelle USA Today, qui évoque des poursuites pour la divulgation de milliers de documents secrets du Pentagone et du département d’État sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Après sept ans passés à l’ambassade équatorienne de Londres, le nouveau président équatorien Lenin Moreno a décidé de rompre avec la politique de son prédécesseur, Rafael Correa, qui avait accordé l’asile au fondateur de Wikileaks. Un revirement sur lequel il s’explique dans The Guardian. Selon lui, Julain Assange aurait "abusé de l’hospitalité" des Équatoriens, en tentant de créer un "centre d’espionnage" dans leur ambassade de Londres et eu un "comportement inapproprié en matière d’hygiène". Des accusations rejetées par Julian Assange. D’après site français Mediapart, le fondateur de Wikileaks serait avant tout la cible de la vindicte des États-Unis, accusés de chercher "le punir d’avoir mis à nu leur puissance en révélant, preuves à l’appui, leurs nombreuses, répétées et impunies violations des droits humains fondamentaux (à travers) le monde".

En France, Emmanuel Macron doit prendre la parole ce soir pour annoncer ses "chantiers d’action prioritaires", ses réponses au mouvement des Gilets jaunes. Selon L’Opinion, le président sera interrogé par des journalistes, avec l’objectif de "mettre fin à la crise des Gilets jaunes, rassurer le socle de ses partisans, viser les européennes, et relancer son quinquennat". "Macron à la recherche de l’effet "waouh"", titre le journal, où il apparaît dans le dessin de Kak en paon faisant la roue devant un coq gaulois passablement dubitatif. La majorité présidentielle, quant à elle, serait "traversée de fortes tensions entre les tenants d’un macronisme de droite et ceux appartenant à une aile plus sociale", à en croire Libération, qui évoque "le grand dilemme" que le président du "en même temps", va finalement devoir "trancher".

On ne se quitte pas là-dessus. Onze ans après sa dernière victoire en Grand Chelem et une longue, très longue traversée du désert, Tiger Woods a remporté hier le Masters d’Augusta, aux États-Unis. "Un invraisemblable retour au sommet", d’après L’Équipe, qui trouve l’exploit du golfeur américain "géant". "Le retour d’un maître", s’émerveille The Independent, au Royaume-Uni, dont l’enthousiasme a d’ailleurs été par Donald Trump et Barack Obama, qui l’ont tous deux félicité pour sa performance. The Daily Telegraph évoque même "le plus grand retour depuis Mohammed Ali", le légendaire boxeur américain. Mohammed Ali qui avait déclaré un jour que "seul l’homme qui sait ce que c’est d’être vaincu peut atteindre le plus profond de son âme et revenir avec le supplément de force qu’il faut pour gagner" . La preuve.

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