![Algérie : "Les manifestants et l'armée en marche vers la rupture ?" Algérie : "Les manifestants et l'armée en marche vers la rupture ?"](/data/posts/2022/07/24/1658652739_Algerie-Les-manifestants-et-l-armee-en-marche-vers-la-rupture.jpg)
Dans la presse, mardi 9 avril, la réunion du Parlement algérien pour désigner le remplaçant du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika. La nouvelle tournée de la Première ministre britannique Theresa May pour demander un nouveau report du Brexit. Et la morale de l’incroyable histoire d’un braconnier sud-africain tué par ses proies.
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Dans la presse algérienne, mardi matin, la poursuite des manifestations en Algérie, où le Parlement se réunit aujourd’hui pour désigner le remplaçant du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika.
"Le Parlement va prendre acte de la vacance définitive du poste de président de la République", en activant l’article 102 de la Constitution, qui prévoit la démission du chef de l’État en cas d’inaptitude à diriger le pays, annonce El Moudjahid. Le journal officiel s’interroge, sans toutefois jamais le nommer, sur "l’attitude" de la personnalité désignée par la Constitution pour assurer l’intérim, celle d’Abdelkader Bensalah, le président de l’équivalent du Sénat algérien, dont le quotidien rappelle la "forte proximité" avec Abdelaziz Bouteflika. Va-t-il "prendre acte des fortes oppositions qui se manifestent, démissionner et laisser la place à une autre personnalité moins contestée ?". Ou va-t-il "se maintenir, au nom du respect de la même Constitution ?". El Moudjahid évoque un "choix cornélien", en disant espérer "que la raison et les intérêts suprêmes du pays l’emportent sur les considérations personnelles ou les egos surdimensionnés".
Pour les manifestants, Abdelkader Bensalah incarne lui aussi un "système" dont ils veulent se débarrasser. D’après Algérie Part, cette opposition devrait le conduire à "passer la main", le mouvement de contestation exigeant de sortir du cadre constitutionnel pour établir des institutions de transition permettant d’engager de vraies réformes et d’organiser des élections libres, alors que le chef d’état-major de l’armée, Gaïd Salah, exigerait, lui, que la succession d’Abdelaziz Bouteflika se fasse "dans le strict cadre de la Constitution", ce qui inquiète le politologue Rachid Grim. Selon lui, "si l’armée n’assouplit pas sa position, [l’Algérie] va vers la rupture", alors que "la rue est difficile à maîtriser".
Les Britanniques vont-ils vers la rupture ? À trois jours du Brexit, Theresa May doit effectuer deux visites éclair, aujourd’hui, à Berlin puis Paris, pour rencontrer Angela Merkel et Emmanuel Macron. La Première ministre britannique compte leur demander un nouveau report du divorce avec l’UE, au risque de provoquer "la fureur" de ses camarades conservateurs, selon The Guardian, qui rapporte que la décision européenne sera prise demain à l’unanimité des 27 autres pays de l’UE. Mais les positions allemande et française seront déterminantes, d’après Metro, qui s’amuse de la rencontre entre May et ses homologues "Merk and Mac". À en croire The Times, la Première ministre britannique devrait toutefois concentrer ses efforts sur la chancelière allemande, dont la position est jugée plus conciliante par le quotidien. The Times assure qu’Emmanuel Macron, qui jouerait dans cette affaire le rôle du "mauvais flic", par opposition à la "gentille" Angela Merkel, "finira de toute façon par se rallier au consensus" auquel les membres de l’UE ne manqueront pas de parvenir. La route risque donc d’être encore longue pour Theresa May, montrée en chanteuse en mal de succès par le dessinateur Blower. "Theresa and The Backstops", tel est le nom de son groupe, dont la tournée l’a conduit à Londres, Bruxelles, Belin, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin, Paris, etc. Les dates à venir ont été annulées. Un dessin trouvé sur Twitter.
On l’évoquait hier, les restes du corps d’un homme soupçonné de braconnage, ont été retrouvé la semaine dernière dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud, et l'affaire est en train de prendre une ampleur inattendue. Alors que la presse internationale s’est d’abord fait l’écho de la fin tragique de cet homme, qui selon plusieurs sources aurait été piétiné par un éléphant avant d’être mangé par des lions, une mort largement commentée de façon assez peu charitable. Cette affaire continue de provoquer beaucoup d’émoi, notamment chez les défenseurs de la cause animale, d’après The Independent, qui annonce que des manifestations contre la chasse et l’importation de trophées de lions, de girafes et d’éléphants, seront organisées samedi prochain à travers la planète. Un braconnier dont la mort provoque la mobilisation de ceux qui luttent contre le braconnage. Le sort est décidément ironique, d’autant que la presse se livre aussi désormais à la réhabilitation de ce chasseur, un Sud-Africain pauvre, dont les activités de braconnage lui permettaient probablement d’envoyer ses enfants à l’école, ou de payer ses factures médicales, toujours selon The Independent, qui estime que ceux qu’il faut dénoncer et montrer du doigt sont les très riches clients de ce trafic.
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