
Le Commonwealth a décidé d'exclure les îles Fidji, qui, selon l'organisation, n'a pas su engager de procédure pour un retour à la démocratie. Le gouvernement avait été renversé à la faveur d'un coup d'État militaire en décembre 2006.
REUTERS - Le Commonwealth a annoncé mardi la suspension des îles Fidji de ses instances, les autorités de l'archipel du Pacifique n'ayant pas respecté le délai fixé pour l'ouverture de négociations sur le retour à la démocratie.
"C'est une annonce que je fais avec un profond regret - c'est une mesure que le Commonwealth est maintenant obligé de prendre, et elle la prend avec regret", dit dans un communiqué Kamalesh Sharma, secrétaire général de l'organisation.
Le Commonwealth exigeait que les Fidji relancent un forum multipartite destiné à préparer la voie à des élections législatives.
En avril, le président des Fidji a nommé Frank Bainimarama Premier ministre par intérim alors qu'un tribunal venait de juger illégal, deux jours plus tôt, son coup d'Etat mené en 2006.
Le président Ratu Josefa Iloilo avait auparavant pris le soin d'annuler la Constitution de 1997 et de limoger l'ensemble de la magistrature du pays.
Frank Bainimarama, qui avait initialement promis des élections cette année, a désormais exclu tout scrutin avant 2014.
Le Commonwealth regroupe 53 pays, d'anciennes colonies britanniques pour la plupart.
Un pays suspendu du Commonwealth perd accès à l'assistance technique de l'organisation. Les pays membres sont incités dans ce cas à limiter les contacts avec le gouvernement concerné.
Frank Baimarama a déjà déclaré que son pays pourrait se passer du Commonwealth.