Dans la vallée du Rio Grande, la construction du mur voulu par le président américain va bientôt commencer le long de la frontière avec le Mexique. Mais au Texas, ce chantier est loin de faire l’unanimité, y compris chez les républicains, comme l’ont constaté nos reporters, Matthieu Fauroux et Laura Damase.
C’est une chapelle du 19e siècle qui pourrait bientôt se retrouver à l’ombre d’un immense mur de béton. À Mission, au sud du Texas, le Père Roy Snipes, l’un des plus ardents adversaires du mur voulu par le président Donald Trump, se bat pour préserver l’édifice religieux, avec le soutien du maire et de nombreux habitants de cette petite ville frontalière.
Ici, le mur existe déjà, mais s’interrompt à plusieurs endroits. Pour combien de temps encore ? Tandis que le président américain a fait débloquer les budgets pour le prolonger, des procédures d’expropriations ont déjà commencé, pour la plus grande inquiétude des propriétaires, mais aussi des écologistes, car d'importantes réserves naturelles pour la faune et la flore, comme le Centre national des p apillons, se trouvent sur son trajet.
Dans ce reportage le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, nos journalistes sont partis à la rencontre de ces T exans menacés par le chantier du mur. Certains avaient voté pour Donald Trump , mais contestent aujourd’hui le bien fondé de ce gigantesque ouvrage.
D'autres continuent de soutenir cette initiative, comme le chef de la police de McAllen, u ne ville américaine située dans le comté de Hidalgo, à la frontière mexicaine. La région concentre à elle seule plus de la moitié de l’immigration clandestine des États-Unis. L’an dernier, 162 000 sans-papiers ont été arrêtés le long du Rio Grande.