Frappes israéliennes et tirs de roquettes palestiniens se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi dans la bande de Gaza. Lundi soir, la télévision du Hamas avait pourtant annoncé l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.
Depuis l'aube, mardi 26 mars, le calme est revenu dans la bande de Gaza. Mais les affrontements se sont poursuivis une grande partie de la nuit. Entre 22 h et 6 h du matin, trente nouveaux tirs de roquettes et d'obus de mortier en provenance de Gaza ont été rapportés par Tsahal, soit un total d'une soixantaine depuis lundi en début de soirée.
L’armée israélienne a riposté, frappant une quinzaine de cibles, comme des complexes militaires du Hamas et du Jihad islamique par exemple, les deux principaux groupes armés de Gaza, en plus des dizaines d'objectifs déjà visés depuis lundi soir.
"La précaution est de mise, précise Antoine Mariotti, correspondant de France 24 à Jérusalem. Les agriculteurs ne peuvent pas aller dans leurs champs sans la protection de l’armée, la plupart des écoles sont fermées et s’il n’y a pas d’abris sur les lieux de travail, la population est priée de rester chez elle."
Ces affrontements laissent craindre une escalade de la violence à Gaza alors que la télévision du Hamas avait annoncé, lundi, qu’un cessez-le-feu entrait en vigueur à 22 h, heure locale.
La sécurité, enjeu des élections législatives en Israël
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou n'a donné aucun signal clair de la suite qu'il comptait donner aux événements, au moment de monter dans l'avion pour rentrer en Israël après avoir écourté une visite à Washington qu'il aurait voulue, en pleine campagne électorale, moins parasitée par l'actualité gazaouie.
Il a prévenu le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir depuis plus d'une décennie à Gaza et ennemi d'Israël, qu'il était prêt à ordonner une offensive terrestre à hauts risques dans l'enclave si nécessaire. "Nous avons répondu avec une très, très, très grande puissance", a-t-il dit au pied de l'avion.
"Ce contexte tendu risque de fortement peser sur les élections législatives qui auront lieu dans quinze jours, commente Antoine Mariotti. Avec un enjeu important : est-ce que Benjamin Netanyahou va obtenir un nouveau mandat de Premier ministre ? La question de la sécurité domine déjà la campagne électorale, loin devant les enjeux sociaux."
Avec AFP et Reuters