Dans la presse, ce lundi 25 mars, les résultats des premières législatives organisées en Thaïlande depuis le coup d'État de 2014, la fin annoncée du 'califat' autoproclamé en Syrie, un massacre commis contre les habitants peuls d'un village dans le centre du Mali, et un musée pas comme les autres.
Dans la presse, ce matin, les résultats partiels des premières législatives organisées en Thaïlande depuis le coup d'État de 2014. Le parti de la junte au pouvoir arrive en tête.
The Bangkok Post annonce que le chef de la junte au pouvoir, le général Prayut Chan-O-Cha, sera "probablement" maintenu en place, malgré l’écart très ténu entre son parti, le Palang Prarachat, et le principal parti d’opposition de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, le Pheu Thai. Les scores très serrés auraient déjà amené les partis à "ouvrir la salve des discussions pour former une coalition", d’après le quotidien thaïlandais. Selon Le Monde, "si ces résultats se confirmaient, ils constituent une surprise de taille, dans la mesure où ce scrutin était considéré comme une sorte de référendum sur le rôle de l’armée en politique dans un pays qui a connu 12 coups d’État depuis 1932". Selon le quotidien français, "le bilan plus que mitigé de la junte en matière économique (et) le soutien des régions rurales à l’opposition ne laissait pas présager une telle victoire".
Il est aussi beaucoup question de la chute, ce week-end, de la ville de Baghouz, le dernier bastion de l’organisation État islamique en Syrie . "C’était le califat", annonce L'Orient-Le Jour, en montrant un combattant des Forces syriennes démocratiques faisant le "V" de la victoire devant la ville en ruines, une image très symbolique d’un pays où tout est à reconstruire, et qui inspire à la fois le soulagement et l’amertume au quotidien libanais, qui se demande si "le califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Bagdadi, fierté des fondamentalistes", est réellement "anéanti". Le journal évoque d’abord "cette énième cruauté de l’histoire", le fait que "les Kurdes, c’est-à-dire, pratiquement, le cœur et les poumons (des) FDS, vont très probablement et très vite être dépossédés de la victoire", car "tel (serait) leur destin". Et il énumère, aussi, les nombreuses raisons qui l’amènent à penser que les causes du fondamentalisme meurtrier sont "encore là", la première d’entre elles étant que "Bachar al-Assad et son gang sont encore en Syrie". "Oui, écrit L'Orient-Le Jour, le califat de l'État islamique est mort, mais l’enterrement pourra prendre des décennies. Au moins". "Après la fin du califat, la menace jihadiste persiste", confirme Le Figaro, qui affirme que l’organisation "est déjà revenu(e) à ce qu’(elle) était avant de conquérir au grand jour : une organisation clandestine, faite de cellules dormantes et de groupes de guérilla réfugiés dans le désert". "Et puis, rappelle le journal, il y a les fameuses 'provinces' du califat, ces succursales implantées au Sinaï, au Yémen, en Afrique ou en Afghanistan". "Le Moyen-Orient reste miné par des États faibles voire en faillite, des pouvoirs à la légitimité contestable, des rivalités entre puissances régionales ou globales", s’inquiète Le Figaro, en évoquant un "terreau" où "des boutures jihadistes peuvent aisément pousser".
La menace jihadiste, à laquelle le Mali reste confronté. Samedi, au moins 130 villageois ont été assassinés à Ogossagou, au centre du pays, à la frontière avec le Burkina Faso. La Croix, autre quotidien français, parle d’un "massacre" dont les victimes sont surtout des femmes, des enfants et des personnes âgées, une tuerie commise par des "assaillants portant leurs tenues traditionnelles", selon des témoins. Le journal évoque la responsabilité d’une milice de l’ethnie dogon, dont plusieurs attaques ont déjà ciblé l’ethnie peul, et des "tensions communautaires" attisées par la présence de groupe jihadistes dans une région dont l’Éat malien serait absent "depuis des années". La Croix rapporte que le gouvernement malien, en réaction et sous la pression internationale, a décidé de dissoudre, dimanche, cette milice dogon, et limogé une partie de la hiérarchie militaire.
Un mot, enfin, avant de nous dire à demain, de cette campagne lancée outre-Manche sur les réseaux sociaux, pour récolter près 350 000 euros. Cette somme est destinée à ouvrir le premier musée du vagin du monde à Londres, d’après The Independent, qui précise que cet établissement aura pour but, entre autres, de lever les nombreux tabous qui entourent le mystérieux organe féminin. Honni soit qui mal y pense…
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