Solide à l'aller au Parc OL (0-0), l'Olympique Lyonnais se déplace à Barcelone, mercredi soir, avec l'espoir d'aller arracher sa qualification sur la pelouse du Camp Nou. Un défi immense pour le club rhodanien.
Les retournements de situation sont à la mode en Ligue des champions. Et après une semaine passée riche en émotions, Lyon carresse désormais le doux rêve d'aller chercher lui aussi l'impensable ou presque : éliminer le Barça de Lionel Messi, dans son Camp Nou, mercredi en 8e de finale retour de Ligue des champions (21 h, heure française).
Pour ça, l'OL dispose de deux avantages : un score à l'aller (0-0) qui nourrit tous les espoirs, même les plus fous, et le retour du stratège Nabil Fekir, suspendu lors de la première manche.
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Olympique Lyonnais (@OL) 12 mars 2019Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, a déjà son plan en tête. "On a une équipe extrêmement brillante sur des oppositions les plus pertinentes", a déclaré JMA mardi. "Il faudra marquer probablement un but pour se qualifier. On a le mental et les individualités qui peuvent forcer la décision."
Après Manchester United (battu 2-0 à l'aller, vainqueur 3-1 à Paris) et l'Ajax Amsterdam (battu 2-1 à l'aller, vainqueur 4-1 à Madrid au retour face au Real), un exploit de Lyon pimenterait encore la chronique d'une Ligue des champions 2018-19 déjà riche en sensations fortes.
Lyon a déjà renversé des montagnes par le passé : c'est le dernier club avant l'Ajax à avoir éliminé le Real dès les 8es de finale de la Ligue des champions (1-0, 1-1) en 2010, seule année où l'OL a franchi le cap des quarts de finale, contre Bordeaux, pour échouer en demi-finales face au Bayern (0-1, 0-3).
"Nous savons que Lionel Messi est un génie"
"On doit jouer notre jeu, être libérés. On sait qu'on est capables de faire un exploit parce qu'on l'a déjà fait. On doit aborder ce match avec beaucoup d'humilité, mais aussi beaucoup de confiance en nous", a déclaré l'entraîneur des Lyonnais Bruno Genesio, mardi.
Avoir en face de soi un extraterrestre, Lionel Messi, quintuple Ballon d'Or, est bien évidemment dans toutes les têtes lyonnaises. Mais pas de quoi déprimer les coéquipiers de Moussa Dembélé.
"Nous savons que Lionel Messi est un génie. Nous avons des ambitions, nous ne sommes pas favoris mais sommes capables de tout, donc nous verrons", confie ainsi le milieu Lucas Tousart au quotidien Le Progrès.
"Si nous parvenons à les priver un peu du ballon et à montrer que l'on est présent dans les impacts, tout est possible", croit-il fermement.
Ernesto Valverde, entraîneur du FC Barcelone, ne fanfaronne pas, échaudé par les mauvaises expériences du Real Madrid et du Paris SG, éliminés la semaine dernière malgré leur statut de grands favoris : "Ce qu'a réalisé l'Ajax nous rappelle qu'il n'y a pas de petites équipes."
Les Lyonnais ont un nom à la bouche : Nabil Fekir, suspendu à l'aller, et dont le retour est censé aider à marquer ce but qui pourrait tout changer. "La présence de Nabil change beaucoup de choses, sur l'influence technique qu'il a sur notre équipe, et aussi sur la confiance qu'il diffuse à travers les autres joueurs, le groupe, le staff. C'est un plus, bien évidemment", a expliqué Genesio.
Fekir a effectivement démontré cette saison sa faculté à répondre présent dans les grands rendez-vous, sur le terrain de Manchester City (2-1) ou celui du Shakhtar Donetsk (1-1), en Europe, ou contre le PSG (2-1) ou Saint-Étienne (2-1) en France.
Marcelo incertain
"C'est l'un des matches les plus importants de ma carrière. Un 8e de finale de Ligue des champions, c'est important pour nous joueurs, pour le club et les supporters", a déclaré le champion du monde 2018, qui va vivre "un rêve de gosse" en jouant au Camp Nou.
Grâce à Fekir, mais aussi à son gardien Anthony Lopes, qui reste de glace quand la température grimpe, l'OL peut se targuer d'être invaincu cette saison en Ligue des champions (1 victoire, 6 nuls).
Problème : à Strasbourg samedi (2-2) l'OL a sans doute perdu son défenseur central Marcelo, touché derrière une cuisse et sorti après seulement 17 minutes de jeu.
Le Brésilien fait néanmoins partie du groupe de 23 joueurs qui s'est envolé mardi matin pour Barcelone. Mais sa participation paraît improbable.
L'entraîneur Bruno Genesio devrait plutôt compter sur le Brésilien Fernando Marçal, rétabli d'une blessure similaire, pour le remplacer.
Le tout sera de savoir s'il optera pour une défense à trois - adoptée par les trois dernières équipes à avoir battu le Barça cette saison (Séville, Levante, Betis) - ou quatre têtes. Des têtes qui devront rester froides quand les premières vagues blaugranas déferleront.
Avec AFP