
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, voit dans la tribune publiée par le président français un "bon point de départ" à une discussion sur l'avenir de l'Europe. Il a cependant rappelé être opposé au président français sur l'immigration.
Viktor Orban veut-il se réconcilier avec l'Europe ? Selon Reuters, le Premier ministre hongrois a salué mardi 5 mars les propositions d'Emmanuel Macron pour réformer l'Union européenne, soulignant qu'il est "grand temps de parler sérieusement de l'avenir de l'Europe".
Dans un courriel adressé à Reuters, Viktor Orban écrit : "Cela pourrait marquer le début d'un débat européen sérieux… Dans les détails, nous avons bien sûr des divergences de vues, mais ce qui est bien plus important que ces opinions divergentes est que cette initiative soit un bon point de départ pour un dialogue sérieux et constructif sur l'avenir de l'Europe."
L'agence de presse américaine AP est moins optimiste sur le soutien supposé d'Orban à Macron. Selon le communiqué reçu, le président français rejette fermement l'appel du président français à rejeter les nationalismes et le qualifie de "pro-immigration".
Le gouvernement hongrois affirme : "Macron… croit que l'immigration est une bonne chose. Nous croyons qu'elle est mauvaise". Le cabinet d'Orban accuse également le président français de censure, en raison de son appel à bannir "les affiches anti-immigration.
Le parti d'Orban sous le coup d'une exclusion
Le parti du Premier ministre hongrois, le Fidesz, est menacé d'être exclu Parti populaire européen (PPE, droite et centre droit) au Parlement européen après avoir lancé sa campagne en vue des élections européennes en faisant placarder dans les rues de Budapest des affiches accusant notamment le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de vouloir attirer davantage de migrants musulmans en Europe.
Dans une interview publiée mardi par le journal Bild, le candidat du PPE à la succession de Jean-Claude Juncker, le conservateur allemand Manfred Weber, se dit disposé à accorder "une dernière chance" à Viktor Orban, à condition que celui-ci renonce à sa rhétorique anti-européenne, notamment sur la question migratoire, et présente des excuses aux autres membres du groupe parlementaire.
Avec Reuters et AP