
Le sénateur américain, Bernie Sanders, a entamé sa campagne samedi à Brooklyn, où il a grandi. Le candidat démocrate à la présidentielle américaine espère battre Donald Trump en 2020.
Bernie Sanders a entamé sa campagne samedi 2 mars au Brooklyn College, dans le faubourg new-yorkais où il a grandi. Sur un ton intimiste, le candidat démocrate à la présidentielle américaine a évoqué ses origines modestes, voulant ainsi marquer sa différence avec le président Donald Trump, choyé par son père, riche promoteur immobilier.
"Mon expérience en tant qu'enfant, dans une famille qui luttait pour boucler ses fins de mois, a profondément influencé ma vie et mes valeurs", a déclaré le sénateur du Vermont.
"Contrairement à Donald Trump, qui a fermé le gouvernement et laissé 800 000 employés fédéraux sans revenu pour payer leurs factures, je sais ce que c'est que de vivre dans une famille qui ne vit que sur sa fiche de paie", a-t-il poursuivi.
Se décrivant comme un "socialiste", le sénateur indépendant avait surpris en électrisant la primaire démocrate de 2016 contre Hillary Clinton, avec un programme nettement plus marqué à gauche. Il s'était finalement incliné contre l'ancien secrétaire d'État mais espère, à 77 ans, transformer l'essai de sa "révolution politique", maintenant que ses idées sont reprises par nombre d'autres démocrates.
"Les principes fondateurs de notre gouvernement ne seront pas la haine "
Bernie Sanders, fils d'immigrants juifs polonais, n'avait que rarement parlé de son histoire personnelle lors des primaires 2016. À Brooklyn, il a évoqué le voyage de son père par-delà l'Atlantique pour fuir la pauvreté et l'antisémitisme, ajoutant que sa famille avait été "décimée" par les nazis.
"Alors que débute cette campagne pour la présidence, vous devez savoir d'où je viens, parce que l'histoire familiale influence fortement les valeurs que nous adoptons en tant qu'adultes", a encore déclaré le sénateur.
Bernie Sanders n'a cessé de fustiger Donald Trump pendant les quarantes minutes de son discours, le qualifiant de "président le plus dangereux de l'histoire américaine moderne". Il apparaît en seconde place des sondages qui dénotent surtout, à plus de 20 mois de l'élection, le niveau de notoriété.
"Je ne viens pas d'une famille qui m'a appris à bâtir un empire immobilier en m'appuyant sur la discrimination. Je protestais contre la discrimination au logement", a-t-il ajouté, dans une autre allusion au président américain.
"Aujourd'hui, je souhaite vous accueillir dans une campagne qui dit haut et fort que les principes fondateurs de notre gouvernement ne seront pas la cupidité, la haine et le mensonge."
Un nombre record de femmes candidates
Dimanche, Bernie Sander prévoit de se rendre à Selma, dans l'Alabama, afin de commémorer les marches des droits civiques qui s'y étaient déroulées en 1965. Il participera ensuite à un meeting à Chicago, où il a obtenu son diplôme d'université et commencé à militer contre la ségrégation dans les campus.
Déjà plus d'une dizaine de candidats se sont déclarés, affichant une diversité inédite avec un nombre record de femmes et plusieurs candidats issus de minorités.
Parmi eux, Amy Klobuchar. Ancienne procureure et petite-fille d'un mineur, la sénatrice de 58 ans a été largement réélue en novembre 2018 pour un troisième mandat dans le Minnesota, où elle reste très populaire y compris dans les bastions miniers qui ont basculé en faveur de Donald Trump en 2016.
Plus au centre que ses concurrents démocrates, elle soutient toutefois le droit à l'avortement et la lutte contre le changement climatique. Elle a annoncé sa candidature le 10 février.
Avec Reuters