Dans la presse, ce lundi 18 février, la mise en cause, ces derniers mois, de plusieurs membres du clergé catholique dans des affaires d'abus sexuels, le regain de tension entre l'Inde et le Pakistan au Cachemire, le bras de fer entre Juan Guaido et Nicolas Maduro autour de l'aide humanitaire américaine, au Venezuela, les manifestations contre un possible nouveau mandat d'Abdelaziz Bouteflika en Algérie, et un sauvetage de cougar.
Dans la presse, ce matin, la mise en cause, ces derniers mois, de plusieurs membres du clergé catholique, dans des affaires d’abus sexuels.
"L’Église face à ses démons", titre la version française du gratuit 20 Minutes, qui annonce la réunion, cette semaine, autour du pape François, de la hiérarchie épiscopale de la planète, pour évoquer ces scandales d’abus sexuels, dans un contexte où les révélations sur ce sujet se multiplient. La Croix, qui fait état de l’ouverture d’une enquête du parquet de Paris pour des attouchements présumés commis par l’ambassadeur du pape en France, revient aussi sur la décision du Vatican, annoncée samedi, de défroquer l’ancien archevêque de Washington Theodore McCarrick, reconnu coupable d’abus sexuels sur des mineurs. Cett décision annoncerait "la fin de l’impunité au sommet de l’Église", selon le journal chrétien français, qui précise que "c’est la première fois dans l’histoire contemporaine qu’un cardinal est renvoyé de l’État clérical" pour abus sexuels. Libération, un autre quotidien français, parle d'une "crise sans précédent" et évoque une "curée dans la curie", au sein-même du gouvernement qui assiste le pape dans sa mission. " Un remue-méninges inédit" au Vatican, qui acterait sa "prise de conscience, certes tardive, et surtout sa détermination à lutter contre ce fléau qui gangrène depuis toujours l’Église". "La réunion de Rome ira-t-elle jusqu’à reconnaître les délits et à présenter des excuses aux victimes, comme celles-ci le réclament ? À envisager de mettre un terme au célibat des prêtres, source de frustration sexuelle pouvant générer les pires dérives ?", s’interroge Libération, qui assure que "le monde a beau avoir changé, il faudra sans doute d’autres réunions de ce type avant que des réformes d’ampleur soient annoncées", mais qu'"à l'heure de la transparence tous azimuts, l'omerta n'est plus tenable".
À noter également ce lundi matin, ce regain de tension entre l’Inde et le Pakistan. D’après The Financial Times, New Delhi accuse de nouveau Islamabad de soutenir le mouvement islamiste séparatiste Jaish-e-Mohamed, l’Armée de Mohamed, qui a revendiqué l’attaque de la semaine dernière au Cachemire, où 44 policiers indiens ont été tués. Cette attaque ne restera pas "impunie", selon le gouvernement indien, qui promet que le Pakistan "paiera le prix fort", et a annoncé dimanche l’arrestation de 23 membres du mouvement. Vu d’Islamabad, la colère exprimée par Narendra Modi serait plutôt à mettre sur le compte du calendrier électoral et aux prochaines législatives, prévues dans moins de quatre mois, comme en témoigne un dessin de Khalid Hussain, pour le journal pakistanais The Nation, qui montre le Premier ministre nationaliste jetant des briques sur le Pakistan. "C’est juste un coup électoral", commente l’un de ses compatriotes.
Au Venezuela, le président autoproclamé Juan Guaido, reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, cherche à mobiliser un million de volontaires pour aider à acheminer l’aide humanitaire stockée dans les pays frontaliers . D’après le quotidien espagnol ABC, outre ces tonnes de nourriture et de médicaments, les États-Unis ont envoyé à Cucuta, à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, près de 300 militaires "pour garantir leur répartition". L’actuel dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro refuse, lui, de laisser entrer l’aide américaine, au motif qu’elle ne serait qu’un "piège", de la "nourriture pourrie", des "miettes" envoyées par les Américains pour préparer une intervention militaire – à voir avec un dessin de Miquel Ferreres pour le journal catalan Ara, qui le montre renvoyant les personnels humanitaires : "Ici, nous ne demandons pas la charité". "Selon toute évidence, vous-mêmes n’êtes pas malnutris. Tout ça, c’est pour ceux qui sont derrière vous", lui est-il répondu.
Un mot, également, de ces manifestations en Algérie, où des milliers de personnes se sont mobilisées, dans plusieurs régions, contre la décision d’Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat. Liberté Algérie salue la "cinglante réponse" des Algériens. "Brimée, oppressée, méprisée, marginalisée, la population se libère, petit à petit, de la torpeur dans laquelle on l’a plongée, deux décennies durant pour l’empêcher de s’émanciper", écrit le quotidien algérien, qui voit souffler, "ces derniers jours, comme un vent d’espoir" sur l’Algérie. "Paradoxalement, cela se passe au moment où l’on pensait que le régime avait tout verrouillé pour mener à bon port sa honteuse entreprise". "Et vinrent les clameurs d’une jeunesse assoiffée de liberté pour dire non à l’ignominie faite à la nation par un système qui ne se soucie que de sa propre pérennité."
Pas question de vous quitter avant de vous livrer cette info capitale du New York Post : des pompiers californiens ont été appelés à la rescousse pour faire descendre d’un arbre un chat assez particulier, un très très gros chat, puisqu’il s’agissait en l’occurrence d'un cougar. À ne pas confondre avec une cougar, bien sûr, ça n’a rien à voir.
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