
À Baghouz, dernier bastion de l'organisation l'État islamique dans l'est de la Syrie, l'avancée des Forces démocratiques syriennes est ralentie par la présence de civils.
C'est le dernier bastion de l'organisation État islamique (EI) dans l'est de la Syrie. Après sept jours d'offensive sur la ville de Baghouz, les Forces démocratiques syriennes (FDS) progressent lentement en raison de la présence surprise de civils.
"Il y a toujours de nombreux civils à l'intérieur" du confetti d'un kilomètre carré encore tenu par l'EI, a indiqué à l'AFP, Adnane Afrine, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) sur le terrain. "Nous avons été surpris de voir des civils émerger des tunnels et de souterrains creusés par l'EI. Nous ne nous attendions pas à un tel nombre (...) c'est pour cela que (l'opération) a été ralentie", a-t-il ajouté.
"Nous sommes en train de voir comment en finir avec ces tunnels, soit les sceller soit les faire exploser", a-t-il poursuivi.

Cette alliance de combattants arabes et kurdes dirige depuis décembre la campagne au sol avec l'aide de la coalition internationale antijihadistes menée par Washington. "Des centaines de civils continuent de fuir et ceux qui ont pu s'échapper racontent que l'EI les utilise comme boucliers humains, en tuant certains pour décourager les autres de fuir", a affirmé à l'AFP un porte-parole de cette coalition, le colonel Sean Ryan.
Vendredi, Donald Trump avait laissé entendre une victoire imminente en Syrie mais sur le terrain. le commandant des FDS a temporisé en annonçant qu'elle serait annoncée "dans quelques jours".
"À la recherche des derniers combattants cachés dans les tunnels"
Depuis le lancement en décembre de l'offensive des FDS pour éradiquer la dernière poche de ce "califat" synonyme de terreur, près de 40 000 civils ont fui la zone des combats. Parmi eux, de nombreux membres des familles de jihadistes, dont des Français, des Allemands, des Russes, des Ukrainiens et de nombreux Irakiens, ont constaté des journalistes de l'AFP. "Il y a une scission entre les combattants jihadistes locaux et étrangers sur le terrain. Les jihadistes locaux veulent abandonner tandis que les étrangers empêchent toute reddition", a indiqué à l'AFP M. Afrine.
Parmi les combattants de l'EI encore présents dans la poche de l'EI, il y a encore des "Irakiens, des Turcs et des Européens" dont des Français, ainsi que des Egyptiens et des Libyens, selon ce porte-parole des FDS.
Selon l'OSDH, les FDS continuent de passer au peigne fin les vergers des alentours de Baghouz "à la recherche de combattants de l'EI dissimulés dans des tunnels".
Avec AFP et Reuters