À la Une de la presse, lundi 4 février, les pressions d’une partie de l’UE pour faire reconnaître l’opposant Juan Guaido président du Venezuela par intérim. La visite historique du pape François aux Émirats arabes unis. L’hypothèse d’un référendum pour tenter de résoudre la crise des Gilets jaunes en France. Et deux "pom pom boys".
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse, l’expiration, cette nuit, de l’ultimatum lancé par sept pays européens à Nicolas Maduro, sommé d’annoncer une nouvelle élection présidentielle au Venezuela.
La France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, ont lancé il y a huit jours cet ultimatum, formulé également ensuite par l’Autriche, en menaçant de reconnaître dès lundi l’opposant Juan Guaido président du Venezuela par intérim. "Bruxelles espère que les pays membres de l’Union européenne reconnaissent en cascade Juan Guaido", titre le journal espagnol El Pais, qui annonce que "la tentative de l’Union européenne de définir une position commune, se heurte aux réticences d’une partie de ses membres, notamment de l’Italie, de s’ingérer dans les affaires intérieures du Venezuela". Réticences et fin de non-recevoir de Nicolas Maduro, qui rejette cet ultimatum et déclare qu’il ne fera pas preuve de "lâcheté face aux pressions" de ceux qui réclament son départ, d’après El Mundo. Le quotidien espagnol annonce que le dirigeant chaviste, qui se dit favorable, uniquement, à des élections législatives anticipées, appelle les milices bolivariennes à rejoindre l’armée pour le soutenir.
Juan Guaido, de son côté, annonce l’arrivée d’une aide humanitaire pour les Vénézuéliens. Alors que le pays manque de tout, de médicaments, de nourriture, de produits d’hygiène, l’opposant serait toutefois resté "très flou" sur cette aide, dont il n’a précisé ni "les acteurs, ni le contenu, ni la date d’arrivée". "Vraie aide ou faux nez pour une intervention militaire ?", s’interroge Le Figaro, en rappelant que Donald Trump a répété, hier, ne pas exclure le déploiement de forces américaines, sans préciser, lui non plus, "ce qui pourrait pousser à y recourir". Le président américain, montré en train d’appeler à soutenir Juan Guaido, dans un dessin de Chapatte. "Mais pourquoi suis-je le seul autocrate qu’il n’aime pas ?", demande Nicolas Maduro. Un dessin pour The New York Times, repéré sur Twitter.
À la une également lundi matin, la visite du pape François aux Émirats arabes unis. Le souverain pontife est le premier chef de l’Église catholique à fouler le sol de la péninsule arabique, berceau de l’islam, d’après The National, qui parle d’une visite "historique" et souhaite "la bienvenue" au pape François. D’après le quotidien émirati, ce dernier a été accueilli dimanche par le prince héritier d’Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane et l’imam d’Al-Azhar, l’institution phare de l’islam sunnite du Caire. "Je viens visiter les Emirats arabes unis en frère", a déclaré quant à lui le pape François, selon un autre quotidien émirati, Gulf News, qui évoque une visite consacrée au "dialogue interreligieux". "Le pape entame une visite historique dans le berceau de l’islam", répète L’Orient Le Jour, qui présente cette visite comme "une occasion unique, pour Abou Dhabi, de mettre en avant une image positive de pays musulman modéré, et de faire oublier les critiques des ONG sur sa volonté de plus en plus manifeste de restreindre la liberté d’expression". Le quotidien libanais rapporte également que le pape François a aussi évoqué, juste avant son départ, la guerre au Yémen et demandé aux belligérants de "favoriser de manière urgente le respect des accords" de trêve à Hodeida, pour permettre l’acheminement de l’aide internationale. "Je suis avec grande préoccupation la crise humanitaire au Yémen . La population est épuisée par le long conflit et de très nombreux enfants souffrent de la faim".
En France, l’idée d’un référendum pour résoudre la crise des Gilets jaunes serait en train de faire son chemin. "Référendum en ligne de mire", dit L’Est Eclair, qui affirme que "l’hypothèse d’un référendum à questions multiples, organisé en même temps que les élections européennes, en mai prochain, gagne du terrain". Un scénario accueilli avec prudence par Le Figaro, qui s’inquiète de ce que "l’arme du référendum" puisse "ouvrir la porte aux réponses les plus démagogiques". "Si la nécessité de réconcilier les citoyens avec leurs dirigeants est certes une urgence, elle raterait son objectif en s’accommodant d’une foire aux fausses bonnes idées. Le remède du référendum serait alors pire que le mal qui étreint" la France, prévient le journal, t andis que L’Humanité annonce déjà un "piège" préparé par Emmanuel Macron, qui voudrait que "l’opération le relégitime pour poursuivre la mise en œuvre de sa politique libérale", et des préparerait des "questions suffisamment piégées pour éviter le risque d’un désaveu".
On ne se quitte pas là-dessus. Un mot du Super Bowl, la grand-messe du foot américain, qui a eu lieu cette nuit, avec une belle nouveauté, cette année : la participation de deux "pom pom boys", deux cheerleaders hommes, engagés par les Los Angeles Rams. Ils ont perdu le match face aux New England Patriots, mais ont frappé les esprits et gagné en popularité grâce à ces deux danseurs, une première dans l'histoire du foot américain, largement saluée sur les réseaux sociaux. Un tout petit bémol, cependant, on peut regretter que les deux danseurs n’aient pas secoué les pompons auxquels ont eu droit leurs camarades féminines.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.