Dans la presse, ce lundi 28 janvier, le double attentat de dimanche contre la cathédrale de Jolo, aux Philippines, revendiqué par le groupe État islamique, qui a fait une vingtaine de morts, selon un bilan provisoire, la rupture d'un barrage au Brésil, la stratégie des cigarettiers suisses sur le continent africain, et la présentation, aujourd'hui en France, du plan du gouvernement pour l'enfance en danger.
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Dans la presse, ce matin, le double attentat de dimanche contre la cathédrale de Jolo, une île du sud des Philippines, qui a fait une vingtaine de morts.
Cette attaque, revendiquée par le groupe État islamique (EI), a eu lieu lors de la messe du dimanche matin, d’après The Philippine Daily Inquirer, qui montre les portes et les fenêtres de la cathédrale pulvérisées, et ses bancs retournés . "Terreur sur l’île de Jolo", titre The Manila Times, qui rappelle que cette double attaque, dans la région autonome Bangsamoro, un territoire à majorité musulmane au sein d’un pays majoritairement catholique, intervient juste après le référendum de lundi dernier, où les habitants ont approuvé massivement la transformation de cette région en entité autonome. Cette consultation avait été lancée par le gouvernement philippin pour tenter de rétablir la paix après des décennies d’un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Au Brésil, le nombre de morts après la rupture, vendredi soir, d’un barrage dans le sud-est du pays, a été porté à 58 personnes, dimanche soir. Plus de 300 autres sont toujours portées disparues. Alors que les secours tentent toujours de les retrouver, la compagnie minière brésilienne Vale, qui gère ce barrage selon The Financial Times, annonce avoir "détecté une hausse des niveaux de l’eau" et une menace de "rupture imminente" sur un autre barrage de la mine Corrego do Feijao, qui se trouve dans l'État du Minas Gerais, dans le sud-est du Brésil. "Une nouvelle fois, la responsabilité du groupe Vale est mise en cause", notent Les Échos, qui n’ont pas oublié qu’une catastrophe semblable s’était déjà produite en 2015, à quelque 100 kilomètres seulement de cette mine, sur une exploitation de la ville de Mariana, appartenant conjointement à Vale et au groupe BHP, un groupe minier anglo-australien. " Il est très clair qu’aucune leçon de la (première) tragédie de Mariana n’a été retenue" , a réagi le porte-parole de Greenpeace au Brésil, Nilo d’Avila. "Ce n’est pas un accident, c’est un crime environnemental" , a dénoncé Marina Silva, l’ancienne candidate du parti écologiste à la présidence. Tous deux sont cités par La Croix, qui rappelle que trois ans après la catastrophe de Mariana, aucun responsable n’a été condamné et que seuls 27 % des 800 barrages brésiliens n’ont été contrôlés par l’Agence nationale des mines, en 2017. Cette situation provoque la colère d’A Folha de São Paulo, qui dénonce une "industrie du pardon" permettant aux responsables des catastrophes industrielles d’échapper à la justice brésilienne.
Rendront-ils un jour des comptes pour leurs pratiques ? L’ONG Public Eye révèle que les cigarettiers suisses peuvent en toute légalité exporter vers l’Afrique des cigarettes dont les taux de nicotine sont deux fois plus élevés que les normes européennes. Cette enquête publiée le 21 janvier dernier, et relayée ce matin par La Croix, révèle au grand jour une politique du "deux poids deux mesures", qui entraîne une augmentation des effets d’addiction pour les fumeurs africains. Cette stratégie se révèle d’autant plus intéressante pour ces industriels, que le continent africain devrait connaître une forte accélération de son nombre de fumeurs dans les prochaines années. Selon l’OMS, l’Afrique devrait connaître une croissance de 40 % de son nombre de fumeurs entre 2010 et 2025 – "un 'vivier' potentiel qui expliquerait les doubles doses de substances addictives", selon La Croix.
En France, Libération revient sur la présentation, ce lundi, par le gouvernement, de son plan pour la protection de l’enfance en danger. Après la nomination, vendredi, d’un secrétaire d’État à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, le gouvernement dévoile sa stratégie pour venir en aide aux mineurs livrés à eux-mêmes. "Effet d’annonce ou véritable réveil tardif ?", s’interroge Libé, qui évoque cette "évidence" que "beaucoup" auraient "tendance à oublier" : "Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain". Regrettant qu’il ait "fallu plusieurs manifestations et appels au secours de travailleurs sociaux et de juges des enfants pour que le gouvernement prenne la mesure du drame", Libération cite l’écrivain Graham Greene, qui disait qu’ "il y a toujours, dans notre enfance, un moment où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir" . "Aujourd’hui, rappelle Libé, beaucoup de ces mineurs en souffrance aimeraient surtout qu’une porte s’ouvre et laisse entrer l’enfance."
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