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Ronaldo condamné pour fraude fiscale à plus de 3 millions d'euros d'amende

La star portugaise du ballon rond Cristiano Ronaldo devra s'acquitter d'une amende de plus de 3 millions d'euros pour un montage de sociétés basées à l'étranger censé lui éviter de payer ses impôts en Espagne, a jugé mardi un tribunal à Madrid.

Une sanction financière lourde pour fraude fiscale a été prononcée par le tribunal de Madrid à l'encontre de la star du ballon rond Cristiano Ronaldo, mardi 22 janvier. Le juge du tribunal madrilène en charge de l'affaire a imposé une amende d'environ 3,2 millions d'euros à l'attaquant portugais. À cela s'ajoutent deux ans de prison, commués en amende de 365 000 euros – les peines allant jusqu'à deux ans ne sont généralement pas appliquées en Espagne aux personnes sans antécédents judiciaires.

Un porte-parole du tribunal n'était en revanche pas en mesure de dire dans l'immédiat si l'amende prononcée par le juge s'ajoutait aux 18,8 millions d'euros que Ronaldo était convenu de payer au fisc aux termes d'un accord passé en juin dernier. Contacté par l'AFP, le fisc s'est refusé à tout commentaire.

Lunettes de soleil sur le nez et tout sourire, habillé de noir, Cristiano Ronaldo – surnommé CR7 – est arrivé main dans la main avec sa compagne, Georgina Rodriguez. Sans pouvoir éviter à chaque fois la centaine de journalistes présents dans un escalier derrière des barrières, à qui il n'a pas fait de déclarations, il s'est contenté de lâcher un "très bien" à ceux qui lui demandaient comment il allait. CR7 a signé quelques autographes avant de monter dans son véhicule pour repartir.

Le même tribunal a commencé à juger mardi l'ancien international espagnol Xabi Alonso pour fraude fiscale. Le parquet réclame à son encontre cinq ans de prison et une amende de 4 millions d'euros. L'audience a été suspendue dans la matinée afin de trancher sur la compétence du tribunal.

"Rien à cacher"

Le parquet de Madrid avait lancé en juin 2017 ses poursuites contre Ronaldo, qui avait été auditionné un mois plus tard. Il avait alors assuré dans un communiqué n'avoir "jamais rien caché ni avoir eu l'intention de pratiquer l'évasion fiscale".

Le parquet accuse le quintuple Ballon d'or d'avoir utilisé un montage de sociétés basées à l'étranger – aux îles Vierges britanniques et en Irlande, où les taux d'imposition sont très bas – pour éviter de payer en Espagne ses impôts sur ses "droits à l'image" entre 2011 et 2014. Les avocats de CR7 alléguaient pour leur part une simple différence d'interprétation sur la part de revenus imposables en Espagne.

L'accord entre le fisc espagnol et le Portugais a permis à ce dernier d'échapper à un procès coûteux en termes d'image et à l'issue duquel il risquait une peine plus lourde.

De nombreuses personnalités du ballon rond ont eu des ennuis avec le fisc espagnol, comme l'ancien grand rival de Ronaldo au FC Barcelone, Lionel Messi. L'Argentin a été condamné en 2016 pour fraude fiscale à deux millions d'euros d'amende et une peine de 21 mois de prison commuée en une amende supplémentaire de 252 000 euros.

Accusé de viol aux États-Unis

Les ennuis judiciaires ne sont pas pour autant terminés pour Ronaldo après l'ouverture en octobre aux États-Unis d'une enquête sur les accusations portées par une ancienne mannequin américaine, affirmant qu'il l'avait violée en 2009 à Las Vegas.

La police de cette ville de l'ouest des États-Unis a récemment adressé une requête aux autorités italiennes pour obtenir un échantillon d'ADN du footballeur. Ronaldo a toujours fermement nié ces accusations et dit une nouvelle fois, dans un entretien au quotidien portugais Record le 31 décembre, avoir "la conscience tranquille".

Avec AFP