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La coalition menée par Washington annonce le début de "son processus de retrait" de Syrie

La coalition anti-État islamique sous commandement américain a annoncé, vendredi, avoir "engagé le processus de retrait" de Syrie, sans donner de détails sur les échéances, les lieux ou les mouvements de troupes.

La coalition internationale antijihadiste dirigée par les États-Unis a annoncé, vendredi 11   janvier, le début du retrait de ses troupes du théâtre de guerre syrien.

Cette coalition qui réunit une soixantaine de pays a été formée autour des États-Unis et de la France à l’été 2014. Elle compte notamment l’Australie, le Canada, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Norvège ou l’Espagne. Aux côtés des nations occidentales, figurent l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Maroc, la Jordanie, Bahreïn, le Qatar ou encore la Turquie.

La coalition "a commencé le processus de retrait (...) de Syrie", a indiqué, sans plus de précisions, à l'AFP le colonel Sean Ryan, porte-parole de la coalition. "Par souci de sécurité opérationnelle, nous ne discuterons pas des échéances, des lieux ou des mouvements de troupes", a souligné ce porte-parole.

La chaîne américaine CNN citant un responsable de l'administration, a rapporté jeudi qu'une première cargaison de matériel avait été retirée de Syrie ces jours derniers.

Cette déclaration intervient moins d'un mois après l'annonce par le président américain Donald Trump du retrait de quelques 2   000 soldats américains de Syrie. "Le président Trump a pris la décision de retirer nos troupes, nous allons le faire", a rappelé jeudi le chef de la diplomatie Mike Pompeo, se gardant toutefois de mentionner un calendrier.

La coalition internationale a été créée en 2014, après la montée en puissance de l’organisation État islamique (EI) en Syrie et sa conquête fulgurante de larges pans des territoires syrien et irakien.

Plusieurs pays y participent, dont la France et la Grande-Bretagne. Mais il n'est pas clair dans l'immédiat si le retrait inclut également les troupes françaises et britanniques déployées en Syrie.

Après avoir autoproclamé en 2014 un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, le groupe EI a subi une série de défaites militaires. Le groupe jihadiste contrôle encore quelques poches et dispose toujours de cellules dormantes dans la "badiya" (désert), notamment dans l'est de la Syrie, où la coalition poursuit le combat avec l'appui au sol des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par des combattants kurdes.

Avec AFP