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Handball : sans sa star Karabatic, la France rêve d'un triplé mondial historique

Sans sa star Nikola Karabatic, insuffisamment remis d'une blessure au pied, l'équipe de France se présente tout de même au Mondial-2019 (du 10 au 27 janvier) avec l'ambition de conserver sa double couronne, acquise en 2015 et en 2017.

Malgré l'absence de leur star Nikola Karabatic, qui se remet d'une opération au pied, les handballeurs français sont persuadés de pouvoir exister au plus haut niveau sans leur star, au Mondial-2019, qui se tient en Allemagne et au Danemark du 10 au 27 janvier.

#EdFM
En partance pour Berlin où ils s'apprêtent à défendre leur titre de champions du monde, les Bleus ont reçu les encouragements du chef de l'Etat @EmmanuelMacron ! ✊????????
???? FFHandball / @FabienDouillard #BleuetFier pic.twitter.com/YhbQDHSD7P

  Equipes France Hand (@FRAHandball) 10 janvier 2019

L'absence de leur joueur emblématique a eu tendance à accaparer l'attention des médias, mais les Bleus ne s'en offusquent pas. "À partir du moment où on parle de handball en France, on parle de Nikola. C'est le plus grand joueur de l'histoire. C'est normal que les gens se posent des questions. La force de l'équipe, c'est qu'elle arrive à s'adapter à toutes les situations. Elle est prête", affirme l'arrière Adrien Dipanda.

Karabatic, 34 ans, a été opéré d'un hallux valgus à l'orteil (un "oignon" dans le langage courant) en octobre et devait au départ être absent de quatre à six mois. Mais la récupération se déroulant plus vite que prévu, le sélectionneur Didier Dinart l'a placé sur la liste des 28 susceptibles d'être rappelés pendant le mondial. Il n'est donc pas totalement exclu que le demi-centre du Paris SG apparaisse en cours de tournoi, notamment en cas de blessure d'un titulaire.

"On a un collectif pour pallier son absence"

L'équipe en tout cas s'est préparée pour jouer sans lui. Elle a gagné deux matches de qualification à l'Euro contre la Lituanie et la Roumanie en octobre et deux rencontres amicales de préparation au mondial la semaine dernière à Rouen face à la Slovénie, toutes très facilement.

"Quand on voit l'équipe de France jouer, je ne pense pas qu'on se dise 'Ah, si Niko Karabatic avait été là !'. Sans lui, c'est plus dur, mais on a un collectif pour pallier son absence", assure l'ailier Valentin Porte, selon lequel les Bleus n'ont "pas eu à réinventer leur jeu" car "les enclenchements sont restés fondamentalement les mêmes".

D'autres joueurs vont avoir l'occasion de prendre plus de place. Et dans le secteur des demi-centres, les Bleus ne manquent pas de choix. "Tu commences avec un Nicolas Claire qui met les arrières sur orbite, tu continues avec un Dika Mem qui va abraser l'adversaire qui aura du mal à s'adapter parce qu'il est gaucher, puis tu mets un Kentin Mahé qui va percuter tout ça. Ces joueurs ont des qualités différentes, ça va être un poison pour toutes les équipes de nous jouer avec autant de possibilités techniques et tactiques", prévoit Porte.

"Montrer qu'on est capables"

Lors des précédents tournois, les entraîneurs avaient préparé le terrain. "On avait mis en place des temps de repos pour lui (Karabatic) pour qu'à la fois il puisse se régénérer et pour permettre à d'autres de sauter dans la brèche, d'apporter d'autres choses et de grandir sans Niko. Préparés, on ne l'est pas complètement et je ne sais pas si on le sera un jour, mais on a des armes à faire valoir avec des joueurs qui ont faim et qui ont envie de montrer leur talent", assure l'adjoint Guillaume Gille.

Surtout, les Bleus n'ont jamais laissé l'absence de la star occuper toute la place. "On s'écrit avec Niko, on prend des nouvelles. Mais entre nous, on n'en parle jamais et on n'y pense même pas", souligne Porte. "On a dans notre équipe un des plus grands joueurs de handball, on connaît son influence dans le jeu et en dehors. Jouer sans lui, c'est forcément compliqué. Mais si on s'arrête là dessus et qu'on pleurniche dans notre coin, on n'avance pas", confirme Gille.

L'effet psychologique qui est le plus à craindre, c'est celui que l'absence de Karabatic aura sur les adversaires. "Ça peut les renforcer. Contre la France, ils ont un peu de mal. Sans Nikola Karabatic, ils vont se dire qu'il y a peut-être un truc à faire et ils vont se lâcher un peu plus. À nous de leur montrer qu'on est capables d'être très bons sans lui", dit Porte.

Avec AFP